Les vers d’Éluard 1
Voilà près de trente ans que j’ai caressé pour la première fois la couverture du recueil de Paul Éluard, dans la collection Poésie de Gallimard, qui réunit Capitale de la douleur et L’amour la poésie. Le papier a jauni et il s’ouvre au beau milieu, mais il n’a perdu aucune de ses pages ni de sa splendeur. C’est donc ce recueil tant aimé que j’ai laissé sur la table ce soir pour les lectrices qui viendront jour après jour s’abreuver de poésie, à commencer par la lectrice du peintre George Van Hook qui n’est pas restée insensible aux vers du poète et qui a choisi de vous faire lire ceci :
La parole
J’ai la beauté facile et c’est heureux
Je glisse sur les toits des vents
Je glisse sur le toit des mers
Je suis devenue sentimentale
Je ne connais plus le conducteur
Je ne bouge plus soie sur les glaces
Je suis malade fleurs et cailloux
J’aime le plus chinois aux nues
J’aime la plus nue aux écarts d’oiseau
Je suis vieille mais ici je suis belle
Et l’ombre qui descend des fenêtres profondes
Épargne chaque soir le cœur noir de mes yeux.
Bonjour Lali et merci !Une occasion de découvrir davantage Paul Eluard , car j’avoue qu’à part son « ode à la liberté » je ne le connais pas ! Pas facile la poésie que tu nous a choisie mais de très jolies expressions , en poésie c’est ce qui compte avant tout , le ressenti , les mots qui glissent agréablement , des impressions ,que chacun ressent à sa façon , avec sa sensibilité !
Bonne journée et à bientôt pour la suite !
Je suis très heureuse de me retrouver dans ta liste à gauche , tu me diras si je dois faire quelque chose ou si cela dépend de tes envies , coups de cœur ! Merci !
Comment by lanourse — 1 décembre 2009 @ 5:11
« La parole »…Ce sont des mots magnifiques que je relis plusieurs fois pour bien m’en imprégner et comme le dit Lanourse « chacun ressent à sa façon ».
Merci Lali d’ouvrir à nouveau ce très beau recueil!
La toile est de toute beauté. Les couleurs, les jeux de lumière et d’ombre apportent à la pièce ce côté feutré où il fait bon lire.
Comment by Denise — 1 décembre 2009 @ 7:55
C’est vrai … pas forcément faciles à aborder ces vers là … laisser filer l’esprit, laisser faire la magie des mots, ne plus lire avec les codes connus, mais s’ouvrir au rythme, aux mots, aux images, aux parfums …se laisser embarquer … 😉
Merci pour Eluard Lali !
Bises capitales 😉
Comment by Hespérie — 1 décembre 2009 @ 17:36