Le Fleuve d’Yves Préfontaine
Il y a longtemps que je n’avais ouvert l’anthologie La poésie québécoise de Laurent Mailhot et Pierre Nepveu, si bien que j’ai eu envie de l’offrir aux lectrices du soir pour les prochains jours. C’est la lectrice du peintre brésilien Antonio Bandeira qui ce soir était au rendez-vous et qui a choisi du poète Yves Préfontaine ces vers :
Le Fleuve
les prunelles tournées
vers l’enfance des pierres
au fond
dans l’épaisseur de sel
les phares
gemmes aux yeux riches
à brève parole
s’allument
s’épuisent
le Fleuve est dans les mots
le silence luit
Ce tableau me ramène à une fille qui une fois m’a fait de jolis yeux alors que je lisais un superbe roman… J’ai cru un instant qu’elle s’intéressait à moi, mais elle est partie avec mon livre. Et ce n’est pas tout.
Elle a osé me dire : lui (elle parlait de mon livre) est silencieux, drôle, émouvant, il sait raconter les choses et puis je le range quand je veux, il ne me boudera pas…
Faut être gonflée tout de même… le livre c’était moi qui l’avais écrit…
Comment by Zin Zin — 6 août 2009 @ 22:07