La fenêtre devenue murale
On peut marcher dans Montréal au pas de course les yeux posés sur le trottoir. Mais quel intérêt? Je préfère me mettre les pieds dans des trous et ne rien rater de ce que ma ville peut m’offrir, comme cette murale qui a remplacé une fenêtre de la 43e avenue.
Les murs des villes Québécoises, les couleurs des pierres, l’ampleur de la démesure, bien au-delà de l’humain, rejoignant un infini qu’on ne penserait pas possible sur cette terre. La largeur du Saint Laurent vu du pont. Et le pont, les ponts, eux – mêmes, où la rouille n’a pas le temps de s’incruster.
Les maisons et les murs, qui me parlaient de la France, qui me murmuraient des paroles douces, assourdies. Venues d’un autre siècle, et Champlain rimait avec lointain, et Du Luth, seigneur au nom moyennageux, partait chercher aventure sous d’autre cieux, vers l’ouest ; aterrissant – amerrissant ? – dans le Minnesota natal de celui que je, quatre ou cinq siecles plus tard, venais épouser, traversant l’Atlantique à mon tour.
Tout se rejoint.
Cette fenêtre comme un regard vers une forêt apperçue un jour, il y a longtemps, au détour d’un sentier, du coté d’Evreux ; et c’est l’Eure, la Normandie. Qui a eu l’idée de la peindre à Montréal, Canada ?
D’où vient ce souffle ?
Comment by Lise — 26 janvier 2010 @ 18:36
Je dis bravo à la personne qui a eu cette merveilleuse idée. Quel beau décor contre ce mur. Un mur qui aurait pu rester morne mais à la place d’une vielle fenêtre, se trouve un très beau paysage.
C’est magnifique!
Merci Lali d’avoir posé ton regard sur cette murale.
Comment by Denise — 27 janvier 2010 @ 8:30
Ah super l’effet je vais en mettre une dizaine dans mon appartement je le sent 🙂
Et merci Lali pour cette superbe photo.
Comment by casiseb — 27 janvier 2010 @ 16:09