En vos mots 942
C’est chaque semaine un choix difficile que celui de sélectionner le tableau ou l’illustration pour le nouvel En vos mots. ll y a tellement de scènes livresques dans ma banque que je pourrais vous en proposer quotidiennement, et plus d’une par jour.
Mon choix s’est finalement arrêté sur ce tableau de l’artiste autrichien Johann Vctor Krämer, en espérant qu’il vous inspirera. Un poème, un court récit, une nouvelle, ou même une phrase. C’est avec plaisr que nous vous lirons dans une semaine lors de la validation des commentaires, car aucun texte ne sera visible avant cela. Je vous invite d’ailleurs à lire les textes déposés sur la toile de dimanche dernier que je viens à l’instant de valider, et même à les commenter si vous le souhaitez.
Bon dimanche et bonne semaine à tous les envosmotistes et à celles et ceux qui les lisent.
J’ai enfin retrouvé le passage que je cherchais dans ce livre! Il parle tellement bien de la vie. Je voulais le relire, et t’en parler. Il présente le jardin comme le résumé du monde. Et il en décrit un très bien dans toute sa luxuriance, mais aussi sa simplicité. C’est un jardin de campagne où on cultive les simples, ces plantes médicinales ou aromatiques si précieuses à notre cuisine et à notre pharmacopée. Quelques légumes et fruitiers aussi, de quoi nourrir une petite famille. Et des fleurs pour le plaisir. Tout cela dans un joli « désordre ordonné », pareil à nos existences, auxquelles nous tentons de donner autant que faire se peut une structure, mais qui ne se laissent pas totalement programmer. Elles nous amènent parfois des difficultés inattendues, mais aussi combien de superbes surprises! Tels ces végétaux qui se resèment spontanément, ou par le concours des oiseaux. Parfois ils sont très bienvenus, et quelquefois moins désirables. Mas il n’existe pas de « mauvaise herbes ». Seulement des herbes qu’on ne désire pas voir pousser à cet endroit. De même pour les insectes, et autres petits animaux qui parfois nous gênent, alors qu’ils comportent tous leur utilité. Chacun a sa place dans la vie, il suffit de trouver laquelle. De la comprendre. Et de nous situer, nous positionner, de savoir ce que nous voulons et ce que nous ne souhaitons pas. Chaque cadeau qui sort de terre est à reconnaître tel une grâce. Et chaque difficulté sur le chemin est un apprentissage. Qui en cela mérite également notre gratitude. Et notre émerveillement.
Commentaire by anémone — 17 mai 2025 @ 4:19
Le tapis d’étoiles me regarde sans soupirer. Mes nuits blanches sont devenues une habitude. Et je voyage. Dans mes pensées. Le cœur s’emballe. De la joie aux larmes il n’y a pas de frontières.
Souvent je pense à toi. Je n’ai pas besoin de dire ton nom. Tu connais mes mots. Tu sais quand ils parlent de toi. J’aimerais regarder les étoiles et te savoir heureuse. Imaginer ton regard scintillant comme deux étoiles sur le plafond noir de la nuit me susurrer que tout va bien. T’entendre murmurer tendrement « Ne t’en fait pas pour moi, j’ai neuf vies… »
Le temps n’efface rien de la nonchalance de nos silences. Il ne fait que raturer les souvenirs. Sans jamais effacer ceux qu’on a aimés. Ils sont toujours là. Même si quelquefois j’entends le doux murmure passager de l’écume de mes regrets. Tant pis, c’est vécu.
J’ai vécu, jusqu’à m’en déchirer le cœur, comme le chantait Aznavour.
J’ai vécu sans rien connaître de la vie. D’ailleurs, je ne sais toujours rien de la vie. Mon unique certitude, c’est que les années s’envolent. Tout le reste vit en moi. Dans les pages blanches de mes cahiers où la mémoire de ce qui fut devient la boussole de mes égarements. Pour que je n’en perde jamais tout à fait les traces. Sans doute.
Et je me dis qu’on s’aimera encore. On s’aimera toujours. Autrement. D’un autre amour. Mais d’un amour vrai. Puisque les gens comme nous ne savent pas vivre autrement. S’aimer. Avec la peur de se perdre. Et pourtant. Un jour viendra.
Commentaire by Armando — 18 mai 2025 @ 1:00