Lali

17 juillet 2016

En vos mots 484

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

JABALÉ (Jean-Louis)

Nous voilà déjà à la mi-juillet. Près de la moitié de mes collègues ont pris leurs vacances ou viennent de les entamer. C’est peut-être aussi votre cas. Ce qui m’a donné l’idée de vous proposer, pour ce nouvel En vos mots, une scène livresque de saison peinte par l’artiste Jean-Louis Jabalé.

À vous de nous raconter, en prose ou en poésie, ce que cette scène évoque pour vous, comme vous le faites dimanche après dimanche depuis plus de huit ans. À vous de vous plonger dans vos souvenirs ou d’en inventer, pour le simple plaisir d’écrire et de partager vos mots.

Comme le veut l’habitude, les commentaires seront validés dans une semaine et pas avant, ce qui vous laisse amplement de temps devant vous pour écrire et pour lire les textes déposés sur l’illustration de dimanche dernier.

D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!

2 Comments »

  1. Collioure se reposerait ce soir.
    En attendant elle taquine le peintre
    Par ses couleurs presque outrancières,
    Presque trop soutenues.
    La journée a été rude.
    Foule de visiteurs débarqués des cars.
    Bruit, brouhaha, rires de gorges.
    Défilé permanent d’excursionnistes
    Insolents et tapageurs.
    A cette heure proche du crépuscule,
    Collioure redevient peu à peu celle qui appartient
    Aux pêcheurs.
    Aux promeneurs tranquilles.
    Aux derniers baigneurs surpris du calme soudain.
    Collioure ne connaît cette quiétude que les soirs paisibles,
    Ou les matins.
    Le port se repose le soir.
    Avec pour seuls vestiges de l’agitation diurne
    Quelques vives tonalités
    Au sein d’une harmonie pastel
    Qui échappe au villégiateur,
    Mais est si sensible au paysagiste.
    Collioure se repose ce soir.
    Vision privilégiée
    Que ne connaît pas le touriste.
    Récompense des habitants
    Pour leur présence fidèle, quotidienne,
    Loyale.
    Faveur accordée à celles et ceux
    Qui connaissent leur ville sans apparat,
    Nue et pudique dans sa splendeur modeste.
    Telle une jeune fille, une femme mûre, une vieille femme
    Sans fard au coucher.
    Sans poudre ni rouge au lever.
    Collioure accueille d’un coeur égal
    Le soleil quand il pointe et quand il s’en va.
    Et nourrit un dédain secret pour l’apogée, qui néglige sa vraie nature,
    La faisant passer pour ce qu’elle n’est pas.
    Collioure se repose ce soir.
    Et comme à la dérobée,
    Grâce au regard juste de l’artiste,
    J’observe son intimité
    Sans être vue.

    Commentaire by Anémone — 18 juillet 2016 @ 14:28

  2. Il y en a qui font la grasse matinée
    Et des lève-tôt qui s’en vont d’ailleurs
    Dans la forêt se promener
    Lorsque le soleil n’est pas encore

    Il y a ceux qui aiment admirer
    Tous ces beaux coureurs de fond
    Qui courent pour faire transpirer
    Leurs jolis corps d’Apollon

    Et puis il y a belle Daphné
    Qui aime aller sur la plage
    Écouter la mer chanter
    Pendant qu’elle tourne les pages…

    Commentaire by Armando — 24 juillet 2016 @ 2:32

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