Lali

3 janvier 2010

En vos mots 143

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

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Une nouvelle coupe ou une nouvelle couleur pour commencer l’année? Laissons la lectrice peinte par Dianne Massey Dunbar choisir si oui ou non elle a envie d’une nouvelle tête et profitons une fois de plus de l’occasion pour raconter une histoire pendant qu’elle est plongée dans sa lecture. Peut-être même celle qu’elle est en train de lire!

Bien entendu, la toile restera accrochée pendant une semaine, le temps pour vous de la décortiquer, de la faire vivre et d’écrire ce qu’elle évoque en vos mots.

Bon dimanche à tous, bonne année 2010 et que la toile qui débute celle-ci sache vous inspirer!

11 commentaires »

  1. Depuis des années que je rêve d’avoir une tête à la Nicole Kidman… après en sortant je vais me faire des seins à la Sharon Stone et des fesses à la Grace Jones… elle n’est pas belle la vie?

    Comment by Yo-Yo — 5 janvier 2010 @ 0:08

  2. Quand je pense que je suis là à me faire une couleur, moi qui n’en voulais plus, histoire de laisser mes cheveux blancs vivre leur vie, quand je pense que je suis là à cause d’un site internet. Claire, m’avait dit, c’est génial, inscris-toi sur « C’était mon école » et tu verras, j’ai retrouvé des amis d’enfance et de lycée ! J’avais laissé traîné, et puis j’étais tombée sur une pub dans le journal qui faisait l’éloge de ce site, alors je me suis inscrite en rappelant tout mon parcours, L’école primaire Jean Mermoz, puis le collège Charlemagne puis mes années lycée au Jean Monet, j’avais tout mis en précisant les années. Et puis voilà ! J’avais reçu un mail de lui, Christophe. J’en revenais pas ! Le sang prenait la marche arrière dans tous mes vaisseaux. Je relisais et relisais le mail, je suis restée hébétée comme ça, comme une momie sortie de son sarcophage. Christophe me demandait si j’étais bien Martine, qui était en 4ème8 puis en 3ème6 au Collège Charlemagne, si j’avais bien eu Madame Lejean en français et Monsieur Denis en histoire-géo, je lui ai répondu oui, en cherchant comment faire une réponse intelligente. J’ai cherché longtemps et puis j’ai juste dit « oui » en tremblant comme une feuille lorsque j’ai fait Enter sur mon clavier.
    La minute qui suivait, j’avais un autre mail de Christophe « Tu ne peux pas m’avoir oublié Martine, je suis Christophe ton voisin de table… On a fait des rêves ensemble, souviens-toi, comme on était fou, mais comme c’était bon de rêver ainsi de notre vie future et de l’amour, je sais, je suis parti, mon père a été muté, on a quitté la région et on ne s’est plus revu, mais j’ai toujours pensé à toi. Je me suis marié, mais cela n’a pas marché, j’ai une grande fille de 21 ans qui fait des études aux Beaux-Arts, elle a du talent. Moi, je voulais être professeur, je ne sais pas si tu te souviens, et puis je suis devenu formateur pour adultes, des grands enfants en sorte… Que deviens-tu ? j’aimerais te revoir, si tu es disponible, si tu en as envie…
    J’avais lu et relu des centaines de fois, comme une automate, j’avais répondu que je voulais bien le revoir. D’autres mails avaient été échangés et je me retrouvais là, dans ce salon de coiffure à me faire une couleur et à trembler comme la gamine de 15 ans que j’étais quand Christophe m’attrapait dans ses bras immenses et m’embrassait avec fougue et passion. Je n’ai jamais oublié ces baisers là, même avec les années. Moi aussi, je m’étais mariée et pour moi aussi, cela n’avait pas duré longtemps, j’étais partie pour oublier. Mais, même si on part le bagage léger, on amène toujours avec soi, sa tristesse et son chagrin. Je suis partie, j’ai beaucoup voyagé, beaucoup écrit, je me suis illusionné le regard avec d’autres visages, d’autres bras, mais je n’ai jamais oublié Christophe et sa fougue d’adolescent. Mais là, 35 ans après, je me dis que je suis folle à lier, folle comme une amoureuse. Je ne sais pas ce qui va se passer, mais j’ai bien envie de vivre à fond ce que la vie va m’offrir car il n’y a pas de hasard, n’est-ce pas ? Hein Dites ! C’est vrai ? Dites-moi quelques chose, parce que je suis pas bien courageuse là tout de suite !

    Comment by Lautreje — 6 janvier 2010 @ 7:26

  3. Ce sont les hommes qui tiennent le glaive
    Des mots qui ressemblent à leurs destins
    Enchainés aux particules éparses d’un rêve
    Qu’il voudrait retenir au creux de leur main

    On se brise seul comme dans l’enfance
    Comme le jour avant que la nuit épaisse
    Vagabonde, perdue dans son errance
    Lumière d’étoiles pour unique tendresse

    On a beau ouvrir son cœur et ses bras
    Dans l’homme coule le sang de la jalousie
    Tous les bons sentiments brisés en éclats
    Parce que la haine, la bêtise, l’envie

    L’amour fait des silences mourir en blessures
    Quoi qu’on donne et quoi qu’on fasse
    La solitude trace les lignes qu’on murmure
    Dans l’écume blanche du temps qui passe…

    Comment by Armando — 9 janvier 2010 @ 10:54

  4. Plongée dans sa lecture, Sophie n’a même pas remarqué qu’elle avait la tête sous le casque et qu’elle était devenu blonde, sur sa demande. Comme elle le disait à ses amies, j’ai envie de changer de tête. De brune, je souhaite avoir mes cheveux blonds comme les blés! On verra bien!

    Mais là, à ce moment présent sous le casque, Sophie est dans un autre monde. Elle lit un article qui la laisse d’abord perplexe puis très fâchée…

    Voici l’article:

    Soins de beauté pour chiens!

    Chers propriétaires de chiens,

    Nous sommes très heureux d’annoncer l’ouverture de notre institut de beauté pour chiens.
    Les soins comprennent, le bain, la coupe poil par poil aux ciseaux, brushing, teinture sur demande. Nous avons également d’excellent choix de parfums en option.

    Afin de rendre vos toutous encore plus beaux, notre pédicure se fera un plaisir d’enjoliver les ongles en couleurs de vos petits préférés.

    S’en était trop. Sophie ne termina pas l’article. Le monde devient fou se dit-elle!

    Comment ose t’on annoncer de pareilles stupidités? Bien sûr, il y aura toujours des personnes très aisées et excentriques qui n’auront pas peur du ridicule.

    Il faut que je raconte cela à Carine. Elle a un chien, fidèle compagnon et lorsqu’il regarde sa maîtresse avec ses grands yeux, il ne lui manque plus que la parole mais jamais au grand jamais mon amie se prêterait à ce petit jeu même si elle en avait les moyens. Quelle absurdité!

    Oh, la, la!! Je suis verte de rage. Quand je pense à toute la misère qui nous entoure…

    Madame… Est-ce que la couleur vous plaît?

    Oh, pardon! J’étais perdu dans mes pensées. Oui, oui, c’est très bien. Merci mais la prochaine fois, je viendrais avec mon livre ainsi je sortirais de votre salon de coiffure beaucoup plus calme.

    Comment by Denise — 9 janvier 2010 @ 12:25

  5. Le temps s’écroule, lentement.
    Encore parfois l’illusion d’avancer, d’être debout
    Comme un chagrin enfoui, dont on ne se souvient que du goût des larmes
    Même plus de la cause.
    Le chagrin remonte la mémoire
    Le temps s’écroule, lentement.
    J’ai envie de ta main que je n’irai pas chercher.
    J’ai envie de demain
    Ton chemin s’est effondré.
    Tes yeux ne lancent plus ces ponts
    Pour que je puisse traverser
    Le temps s’écroule, inexorablement
    J’ai envie de rues pour nous seuls
    Le temps qui passe a une sale gueule
    Je t’offre encore des mots
    Qui me reviennent parfois
    Je n’ose plus les toucher
    Je n’ose plus rien, même te rêver
    Le temps s’écroule; doucement
    Tu m’oublieras bientôt.
    Il me restera mes pinceaux.
    Tes yeux du bout des doigts.
    Le temps s’écroule, sans toi.

    Comment by Funambule — 9 janvier 2010 @ 12:46

  6. Un samedi sur deux, je m’offre, comme un luxe discret et délicat, l’égoïste plaisir de perdre trois heures de ce temps précieux qui ne se rattrape pas … Les moqueries de mon homme n’y changent rien, au contraire, j’ai la délicieuse sensation de remplir mon temps, de le nourrir. Dès l’instant où j’ai poussé la porte vitrée, c’est une suite de petits bonheurs et je glisse avec délectation dans ce monde à part, chez le coiffeur … c’est un rite, une cérémonie, mieux un cérémonial ! J’ai mes petites habitudes, on m’accueille comme quelqu’un d’important mais je ne veux surtout pas que l’on précipite les choses. Non. Moi je veux attendre, au milieu des autres ménagères, je veux attendre, pour observer à la dérobée les autres clients, et avec un grand sourire répondre quand on me demande « je suis après madame, oui … et cette fois nous ferons la couleur n’est ce pas … » Oui, je veux profiter de tout. Le bruit des sèche-cheveux, les conversations, les rires des apprenties quand elles passent au bac, les sourires entendus de la coiffeuse qui reçoit les confidences de Mme Martha, les sourcils froncés de la patronne devant les yeux doux de sa petite protégée pour Mr Charles … Je veux savourer le moindre détail ! Le souffle des pages trop vite tournées, le crissement du peignoir rose que l’on me noue prestement dans le dos, et ce frisson qui court sur mes épaules au moment où la serviette vient s’y poser. Je suis prête, protégée, enveloppée, c’est mon tour … C’est mon tour ! Le monde peut bien continuer sa course folle, je viens d’entrer dans une autre dimension, le temps se compte en mèches, pointes ou racines, le temps se colore et se papote et se magazine, le temps se rince et se shampooine ! Rien n’est plus savoureux, rien d’autre n’existe … pour quelques heures, la vie, la vraie, est ici, dans les soins d’une mise en plis, dans les pages d’un magazine, dans la buée rosée aux vitres, et dans les cheveux au sol qui gisent …

    Comment by Hespérie — 9 janvier 2010 @ 18:30

  7. Casque d’or

    C’est ce que vœux
    Qui se veut sur la langue
    Transmission de pensées
    Transpiration. Conspiration
    Aux lunes frémissantes
    Jusqu’à la chevelure des cimes

    Décimée, tu entends croître ces sons
    Farines subliminales
    Fractales radiolaires
    Qui te susurrent tes tâches
    Lisérées de sueurs et d’ardeurs
    Aux lisières ménagères
    En bout d’étranges radiations

    Enfanter, élever les biens élevés
    Poussières d’anges, poussières d’angles
    Linges en lingettes et nuisettes
    Affairées
    Arranger l’équivoque
    En équinoxes lessivées, programmées
    Lassées en vaisselles de bronzes et d’ors
    Courses et sauts en sautoir

    Prévoir, prévenir jusqu’au soir
    Jusqu’à pas d’heures
    Pour travailler demain tôt
    En manteau, au marteau

    Cerise sur le cerveau

    Oxymore

    Comment by Oxymore and more — 10 janvier 2010 @ 6:28

  8. Nancy a rendez-vous avec ses rêves, tous les mercredis après midi
    Dans le gris des jours, une trêve, dans la médiocrité, un répit …
    Femme d’un nouveau millénaire, elle doit un style à sa vie
    Domino en mains, pressée, elle dévore les pages vernies
    Elle s’amuse à dénicher trésors de soies et passementeries
    Eblouie par les designers, elle cherche dans les galeries
    De quoi garnir son intérieur, de quoi briller pour ses amies :
    C’est bien connu le bonheur, est dans le style et l’harmonie !

    Comment by Chris — 10 janvier 2010 @ 7:57

  9. Voilà que j’avais raison en ce qui concernait les textes pas encore écrits. Hespérie (avec son Noir de Noir, dans un évident plagiat de Johnny) était largement en tête. Maintenant qu’ils sont tous écrits je dois dire que j’hésite. Entre celui-là et l’autre… non pas lui… l’autre plus loin. Et puis celui-ci aussi… oh j’hésite vraiment… c’est dingue…

    Comment by Yo-Yo — 10 janvier 2010 @ 9:59

  10. C’est un plaisir de vous lire tous , les « habitués » 😉 les pas encore bien installés 😉 et les nouveaux venus !

    C’est une chance de pouvoir récolter ces richesses : vos regards, vos mots offerts sur cette toile ! Bravo et merci

    Des bisous un peu spéciaux pour Lali qui nous accueille chaque dimanche et des bisous déposés pour ceux qui auraient envie de les coller sur leurs joues 🙂

    à dimanche prochain !

    Comment by Hespérie — 10 janvier 2010 @ 17:05

  11. Oh oui, tu as raison Hespérie! Quelles chance avons nous de pouvoir apprécier vos textes si précieux chaque dimanche grâce à l’espace que Lali nous offre. C’est toujours une grande joie et un moment bien particulier.

    Hespérie, je me suis collée deux bisous sur mes joues et je vais veiller à ce qu’ils tiennent bien… rire!

    Merci et bises de bonne journée

    Comment by Denise — 11 janvier 2010 @ 3:25

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