Lali

15 juillet 2015

Basse-ville 2

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ANCALINAR

Il est écrit que la parole
est un oiseau
délivré de la foudre

on écoute le va-et-vient des passants
impatients
de se poser quelque part

un peu plus loin
juste à côté de soi
une étrange floraison s’amorce

Michel Pleau, Le ciel de la basse-ville

*choix de la lectrice d’Ancalinar

14 juillet 2015

Basse-ville 1

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RIEDER (Marcel) - 3

que tout cela est simple
et pourtant si rare
l’air se froisse
tel un rendez-vous incertain
où le temps est en retard

tout amour
est la répétition très lente
de quelques gestes

Michel Pleau, Le ciel de la basse-ville

*choix de la lectrice de Marcel Rieder

12 juillet 2015

Les vers de Jean P. 3

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HUBBARD (R.)

Est-ce un rêve cette colonne
qui en moi monte et redescend
fumée là-haut mémoire en tombant

les mains y sont-elles pour quelque chose
ne faudrait-il pas les ouvrir aujourd’hui

s’en échapperait un nuage de sud et de lumière
comme l’air qui me traverse le larynx et parle

Jean Portante, Point

*choix de la lectrice de R. Hubbard (dont toute trace a disparu)

11 juillet 2015

Les vers de Jean P. 2

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CZENE (Béla) - 3

Il y a des jours où si les marées montent elles
mettent les mots sur les choses et disent
par exemple ceci ce qui vient de la mer
n’est pas un souvenir liquide ce sont des mots

dans une bouteille des mots qui ont
traversé toute l’humidité comme un dialogue
qui les morts le savent a fait le voyage
du mur à la chute du silence à

ce qu’on disait avant je regarde vers le
large et dans l’air de la mer flotte un
irrespirable bleu pas parce que l’eau soudain
serait devenue bavarde mais à cause de toi

qui quand tu viens mets tant de mer dans ma
valise tu ne te fatigues donc jamais ne t’a-t-on
jamais dit que l’eau salée que tu amasses
est la clé de ta lourdeur ne t’a-t-on jamais dit

que regarder la mer pèse plus lourd que les mots
qui d’ici alourdissent ta valise il y a au large une
clé qui ouvre les bouteilles et une main aussi
ni la tienne ni la mienne mais prête à tout

Jean Portante, Point

*choix de la lectrice de Béla Czene

10 juillet 2015

Les vers de Jean P. 1

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CORNU (Pierre) - 29

Dans cette rue qui depuis la maison ne
fait que descendre les arbres entrent
plus tôt que d’habitude dans l’obscurité
de nuit on le sait les troncs et les branches

et les feuilles font penser à un orchestre
muet j’aime depuis le balcon applaudir
les musiciens de la nuit et quand se lève
le premier hautbois la tête dans les

nuages les pieds dans l’eau une imperceptible
harmonie déchire le rideau nous
n’attendons que cela pour éteindre nos lampes
parfois avant même le dernier battement de

main la lumière revient mais ne sait
pas encore parler qui
a dit que qui part a souvent
quelque chose à raconter

Jean Portante, Point

*choix de la lectrice de Pierre Cornu

9 juillet 2015

Comme un chaos 5

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LEROY (Alphonse-Alexandre) - 2

Comme un dos sur le fil d’un lac
orné de vapeur, de fougères et d’ardeur
Comme une bruine verdit la montagne, l’enivrant
tu me résumes à un effleurement

Claude Paré, Comme un chaos

*choix de la lectrice d’Alphonse Alexandre Leroy

8 juillet 2015

Comme un chaos 4

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LEMAÎTRE (André)

Le bleu s’est éclairci, toujours, il espace
Quand la nuit revient me hanter
m’abolir, j’aime être néant
pollen, miel de l’aube

Claude Paré, Comme un chaos

*choix de la lectrice d’André Lemaître

7 juillet 2015

Comme un chaos 3

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LEGOUX (Julia) - 1

Il vente du sel et même des larmes
Sur nos noms, il pleut du temps
La langue, devenue suave
enveloppe nos mouvements

Claude Paré, Comme un chaos

*choix de la lectrice de Julia Legoux

5 juillet 2015

Comme un chaos 1

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GORELICK (Lena)

Sable sur le sentier, tu t’approches
Une vague casse l’astre, imbibé de lumière
Tu ne te retournes pas, les visages passent et ne demeurent
Ce nuage devient un de tes cils

Claude Paré, Comme un chaos

*choix de la lectrice de Lena Gorelick

Les expressions du dimanche 10

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BUNT (Gary) - 3

Se fendre la poire : rire franchement
L’expression remonterait au XIXe siècle avec la caricature de Louis-Philippe, réalisée par Charles Philippon, dont la tête avait la forme d’une poire.

(extrait du livre Expressions populaires françaises de Cosimo Campa)

*toile de Gary Blunt

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