Lali

4 août 2015

L’enroulement 1

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CHALMÉ (Marc) - 2

Les oiseaux solitaires
ne nous soulagent pas
du chemin perdu.
Le sens de leur vol
ne dépend pas de nos yeux.
Mais un seul vol d’un seul oiseau
me prend dans ses ailes. Battement
de ciel.

Hélène Harbec, L’enroulement des iris

*choix de la lectrice de Marc Chalmé

3 août 2015

Un théâtre 4

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HALLBAUER (Marion) - 2

À l’infinitif,
dévoiler ses attentes.
Redire le siècle sachant le parfum
de ta peau.

Jean Duval, Un théâtre obscur

*choix de la lectrice de Marion Hallbauer

2 août 2015

Un théâtre 3

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HAENRAETS (Willem) - 6

Sourires tenaces
s’inventant au rythme de la pluie.
Nous vacillons entre tendresse et amertume.

Jean Duval, Un théâtre obscur

*choix de la lectrice de Willem Haenrents

1 août 2015

Un théâtre 2

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FISCHER (Paul) - 2

Advenant la fin de notre idylle,
les clefs resteront sous le paillasson
décrivant le mouvement de tes yeux.

Jean Duval, Un théâtre obscur

*choix de la lectrice de Paul Fischer

31 juillet 2015

Un théâtre 1

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FANTIN-LATOUR (Henri) - 8

Ne vois-tu pas l’exigence
de la parole.
Les signes perdurent,
mes empreintes sur tes hanches.

Jean Duval, Un théâtre obscur

*choix de la lectrice signée Henri Fantin-Latour

30 juillet 2015

L’anthologie 8

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DE LA VEGA (Angela Mia) -2

Tu es partie comme un rêve tard la nuit
je reste seul éveillé face au mur
et j’entends quelque part du côté de la rivière
une oie sauvage crier de solitude

Jacques Brault, dans Poètes du Noroît

*choix de la lectrice d’Angela Mia De la Vega

29 juillet 2015

L’anthologie 7

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DE JONGHE (Gustave) - 17

ces îles dont nous parlons depuis des siècles
avec leurs diamants d’os taillés sur d’anciennes vies
avec leur gratitude d’oiseaux inassouvis
avec leur misère toujours pareille

ces îles où nous irons ouvrir la terre
reconnaître le ciel des saisons découpées
aux heures des songes et aux matins d’orange
ces îles à bout de bras
dont nous parlons depuis des siècles
ô ces solitudes

Marie Uguay, dans Poètes du Noroît

*choix de la lectrice de Gustave de Jonghe

28 juillet 2015

L’anthologie 6

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DE GREEF (Roger) - 3

On finit par répondre
qu’on est là, faire signe
parmi nos absences
ne plus fuir la mémoire
de certaines failles qui blessent
plus que d’autres

On finit par s’ouvrir
au silence qui revient
et ne plus répondre
au bruit des pas, ne plus croire
qu’on a aimé, soutenu un instant
la beauté de notre vie

On finit par sentir le temps
qui replie nos regards
lentement les referme, comme une blessure
dont on ne sait plus parler

Hélène Dorion, dans Poètes du Noroît

*choix de la lectrice de Roger De Greef

27 juillet 2015

L’anthologie 5

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McEVOY (Ambrose) - 2

vieillirons-nous ensemble au pas de la porte
têtes couvertes de branches blanches et de corbeaux oubliés
nos plaies confondues sous un soleil pâles mains effilées
momies d’un amour qui nous ressemble

ton bras à mon bras mon épaule contre la tienne
merveille alors de s’éveiller comme on ressuscite
le matin n’a pas une ride sur la peau des draps

viens sortons au grand jour la rue n’a point d’âge pas encore

tu ne dis rien près de tes lèvres le souffle se fait rare
j’écoute pour la millième fois le commencement du monde

le temps se déplie s’explique en espace le lait tinte aux yeux du laitier
est-ce l’hiver est-ce l’été nous ne savons plus entre nous l’instant tombe
des moineaux fusent de rire les journaux crient à tue-tête nos veines si bleues se répondent

tremblerons-nous ensemble au bout du trottoir
transis de nous voir enfin ombres illuminées

Jacques Brault, dans Poètes du Noroît

*choix de la lectrice d’Ambrose McEvoy

26 juillet 2015

L’anthologie 4

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HIMMELSBACH BALANO (Paula)

Marée montante

J’éteins ce texte
comme une lampe
qui a trop brûlé les yeux.
Le livre n’est plus visible
sut la table, les pages
fument où quelque bonheur
pressait le corps
de livrer ses sources,
ami toujours vert.
Je me lève à froid
dans un souci devenu
mien, dans un néant
qui me déborde.
J’ouvre la porte
et j’entends la mer
dans Montréal.

Pierre Nepveu, dans Poètes du Noroît

*choix de la lectrice de Paula Himmelsbach Balano

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