Au sud du Sahara 3
Changement de vitesse
Moi qui nage
Dans un rêve furtif
À l’écoute du cri fou et muet de l’esprit.
Puisque la couleur est absente
Je peindrai ton tendre visage
D’un souffle sans couleur,
Avec des doigts-grappins sur un chevalet vide de couleur,
Sous la courbe calme de tes cils
Deux simples, noirs et terribles points,
Toi dont l’amour n’a jamais vacillé
Toi pour qui à jamais je m’ouvre et me fêle
Du bout de ma langue altéré.
Solomon Deressa (né en 1937, Éthiopie)
(Poésie d’Afrique au sud du Sahara)
*choix de la lectrice de William Crain
merci pour la découverte !
Comment by les cafards — 28 décembre 2012 @ 5:35