Retour à la normale?
Après quatre semaines de grève, les employés de Postes Canada ont été sommés de retourner au travail. Les négociations reprendront au printemps.
Mais plus question pour moi d’envoyer des cartes de Noël. Il est trop tard pour cela. Ce sera la première fois depuis que j’ai une dizaine d’années que je passe outre cette habitude que j’aimais tant. Peut-être enverrai-je des cartes pour célébrer l’arrivée de 2025. Je ne sais pas.
Je n’ose rien déposer dans une boîte aux lettres pour le moment. Je me demande combien de lettres attendent d’être triées puis livrées. Mais tout de même, j’ai un peu hâte à lundi. Y aura-t-il une carte postale ou deux dans ma boîte aux lettres? Combien de temps me faudra-t-il pour reprendre le fil de mes correspondances interrompues?
*illustration d’Alexandra Liukkonen
Oh! Je souhaite que tu reçoives mon enveloppe, et beaucoup d’autres. D’autre part, chez nous beaucoup de personnes envoient leurs voeux encore jusqu’au 31 janvier pour souhaiter la bonne année! Gros becs à toi chère Lali et à ta maman.
Commentaire by anémone — 14 décembre 2024 @ 6:04
Chère Lali,
Au prix que me coûte l’abonnement Internet, chère est bien le mot. Je ne me permettrais pas sinon, puisque je n’ai pas l’honneur d’être de ceux qui peuvent vous tutoyer avec l’aisance d’un funambule qui se promène sur un fil invisible, dans une nuit noire, tout en mangeant une glace chocolat-pistache dans un cornet vanillé, de chez Hagen puit-puit-puit. Désolé. Je n’ai pas le droit de citer des marques.
Je disais donc, ma chère Lali, oh combien votre billet m’a interpellé, puisqu’il manifeste une absence de détachement des aléas du petit monde qui m’a beaucoup surpris venant de vous. Ou mieux. De l’idée que je me fais de vous. Une femme libre. Ouverte. Rayonnante. Empathique. Solaire. Belle. Et puis, nous avons une belle chose en commun, moi aussi je suis célibataire. Et ouvert, rayonnant, beau. Très beau. Déjà maman, qui ne m’a jamais vu qu’en braille, disait : qu’il est beau mon petit…
Bon, mais je m’égare. Revenons à l’essentiel de ma courte missive.
Votre billet m’a interpellé parce que vous déplorez la perspective de ne pas recevoir de cartes de Noël, dû au fait que les travailleurs de Postes Canada se sont offert quatre semaines de grève.
À mon sens, la bonne attitude était de se venger. Ne pas écrire une ligne. Dire aux gens de la poste en les regardant droit dans les deux yeux. Tu ne veux pas distribuer mes cartes de vœux, cela tombe très bien, je ne vais pas les écrire. Patate. Tu fais une grève pour rien puisque t’as pas de cartes de vœux à distribuer. Cela t’apprendra à vouloir m’embêter.
Eh oui, on me prend pour un moins que rien, mais je suis un philosophe au plus profond de mon âme. Si on n’écrit pas, la Poste n’a pas de cartes de vœux à distribuer et sera donc au chômage technique. Pas en grève. Ce n’est pas pareil. Et vu la température qu’il fait à Montréal en ce moment, on pourra, par la même occasion, leur dire d’un geste shakespearien : la vengeance est un plat qui se mange froid.
Voilà, voilà. C’est dit. Les belles citations n’ont pas été dites pour faire pousser les ongles. Il y a un moment.
J’en profite pour vous souhaiter, ainsi qu’à toutes les sympathiques lectrices de votre blogue un bon et joyeux Noël avec plein d’élans de tendresse aux pieds du sapin et dans leur cœurs.
Et puis, beaucoup de bisous. De loin (faut quand même pas exagérer).
Commentaire by Pépé Malin — 16 décembre 2024 @ 0:59