Un dimanche avec Heredia 1
C’est un 2 octobre, il y a 111 ans exactement, que s’est éteint le poète José-Maria de Heredia. Ce qui a donné l’idée aux personnages peints par Françoise Collandre de réunir quelques lecteurs afin de lire des poèmes tirés de son seul recueil, Les trophées.
En commençant par celui-ci :
Mer montante
Le soleil semble un phare à feux fixes et blancs.
Du Raz jusqu’à Penmarc’h la côte entière fume,
Et seuls, contre le vent qui rebrousse leur plume,
A travers la tempête errent les goélands.
L’une après l’autre, avec de furieux élans,
Les lames glauques sous leur crinière d’écume,
Dans un tonnerre sourd s’éparpillant en brume,
Empanachent au loin les récifs ruisselants.
Et j’ai laissé courir le flot de ma pensée,
Rêves, espoirs, regrets de force dépensée,
Sans qu’il en reste rien qu’un souvenir amer.
L’Océan m’a parlé d’une voix fraternelle,
Car la même clameur que pousse encor la mer
Monte de l’homme aux dieux, vainement éternelle.

Il y a longtemps… j’avais dû apprendre une récitation… C’était un poème que j’aimais beaucoup, mais depuis… les années ont passé et je ne retrouve plus ce texte.
Je vais suivre,ton dimanche avec attention! Ce sera comme un cadeau.
Bonne journée d’automne à toi, bisous.
Commentaire by Lilas — 2 octobre 2016 @ 4:36
Aimantée par ce poème. J’adore. Tous les sens y sont convoqués. C’est tout à fait ça! Émotion à le lire…
Commentaire by Chantal — 11 octobre 2016 @ 18:08