Murmures 5
Je ne fais que passer
marmonne le vent
comme pour s’excuser
Sabine Monnin, Murmures d’étincelles
*choix de la lectrice de Katarzyna Oronska
Je ne fais que passer
marmonne le vent
comme pour s’excuser
Sabine Monnin, Murmures d’étincelles
*choix de la lectrice de Katarzyna Oronska
Les mots lui sont revenus. Ou plutôt, ce sont les miens qui ont retrouvé les touches de mon clavier après des mois à me promettre que j’y reviendrons. La nouvelle qui paraîtra dans un prochain numéro d’XYZ. La revue de la nouvelle y est-elle pour quelques chose? Le changement de saison graduel des derniers jours, qui est à son apogée ce soir avec un mélange de grésil, de pluie et de neige, y serait-il aussi pour quelque chose?
Je sais que je vais me terrer davantage à mesure que le froid gagnera du terrain. Je sais que je serai heureuse de ne pas bouger de mon sofa certains soirs, avec pour seule compagnie un livre. Je sais que je me laisserai bercer par la musique pour couvrir le bruit du vent. Je sais aussi que je fermerai de temps en temps les rideaux pour éviter de constater que c’est de plus en plus blanc dehors. Je sais tout cela.
Mais ce soir, c’est au plaisir d’écrire que je pense. À ce bonheur indéfinissable qui me gagne alors que les idées prennent forme, que les phrases jaillissent. Est-ce parce que l’attachée de presse d’un éditeur français m’a envoyé un livre en service de presse parce que j’avais aimé le premier roman d’une auteure qui vient d’en faire paraître un autre? Est-ce parce qu’une de mes critiques portant sur un album jeunesse va être reprise dans un magazine portant sur les chats?
Je sais juste que les mots et l’envie de les partager sont revenus.
*toile de Niki Duffy
Combien de fois avez-vous entendu l’expression voulant que le cordonnier soit souvent mal chaussé? Plus d’une fois, j’en suis certaine. Comme je suis tout aussi convaincue qu’il n’était pas toujours question de cordonnier ou de chaussures.
Mais cette fois, c’est bien le cas. Jacob n’a pas trouvé chaussure à son pied, lui qui sait pourtant faire des miracles et créer des chaussures exceptionnelles pour des clients qui viennent de partout dans le monde afin que le cordonnier crée pour eux de quoi changer leur vie. Des chaussures qui ne reculent devant rien pour les timides, des chaussures qui prennent le mot au pied de la lettre pour les poètes, des chaussures qui font les cent pas pour les impatients, entre autres.
Aucun défi n’est trop grand pour cet inventeur.
Jusqu’à ce que Margot franchisse le seuil de sa boutique et lui demande de lui fabriquer des chaussures pour faire le premier pas. Il a beau chercher, travailler d’arrache-pied toute la nuit, il n’y arrive pas.
Il prête donc ses propres chaussures à Margot…
À vous de découvrir la suite.
Vous tomberez sous le charme de ce bel album signé Agnès de Lestrade et illustré par Tom Schamp, rien de moins.
Parce que vous aimez, comme moi, les histoires qui finissent bien, et celles où les expressions connues se parent de suffisamment de magie pour vous entraîner dans des jeux de mots qui vous feront sourire. Et ce, bien longtemps après avoir refermé le livre.
Qu’avez-vous en tête quand vous pensez à la Suisse?
Moi, j’ai cette image. Ou bien d’autres qui lui ressemblent.
Mais je n’avais jamais entendu parler de Grindelwald avant cette carte postale.
Et vous?