Ce que mots vous inspirent 1803
L’avenir est un lieu commode pour y mettre des songes. (Gustave Flaubert)
*toile de William Vierplanck Birney
L’avenir est un lieu commode pour y mettre des songes. (Gustave Flaubert)
*toile de William Vierplanck Birney
Souffle le vent d’automne
La vieille valise prend le chemin de l’étagère
Et avec elle les souvenirs
Sôseki, Haïkus
*choix de la lectrice signée Heinrich Reifferscheid
Quelle jolie sirène que celle-ci, née de l’imagination de l’artiste Henry Clive que m’a envoyée Astrid. Ce sont sûrement de telles images qui ont fait que certaines personnes croient en l’existence des sirènes!
Vivre prudemment, sans prendre de risques, c’est risquer de ne pas vivre. (Wladimir Wolf Gozin)
*toile de Jan Worst
Nostalgie m’enveloppe
Pour le temps poétique
Robe de papier
Sôseki, Haïkus
*choix de la lectrice de Tibout Regters
C’est en 1958 qu’a été prise cette photo dont les couleurs ont changé au fil du temps, comme me l’a fait remarquer Dymphie, qui m’a envoyé cette carte postale des Pays-Bas.
Mais moi, j’ai surtout remarqué la couleur lavande de la 2 CV et la robe élégante de la dame, qui ne me semble pas adéquate pour un pique-nique. Mais bon, ce n’est que mon opinion!
Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d’autre. (Paul Éluard)
*toile de Jacob van Rossum
Lune solitaire
Abandonnée à la nuit
Qui donc vous regarde
Sôseki, Haïkus
*choix de la lectrice de Tom Reed
Brise marine
L’hiver a défleuri la lande et le courtil.
Tout est mort. Sur la roche uniformément grise
Où la lame sans fin de l’Atlantique brise,
Le pétale fané pend au dernier pistil.
Et pourtant je ne sais quel arôme subtil
Exhalé de la mer jusqu’à moi par la brise,
D’un effluve si tiède emplit mon cœur qu’il grise;
Ce souffle étrangement parfumé, d’où vient-il?
Ah! Je le reconnais. C’est de trois mille lieues
Qu’il vient, de l’Ouest, là-bas où les Antilles bleues
Se pâment sous l’ardeur de l’astre occidental;
Et j’ai, de ce récif battu du flot kymrique,
Respiré dans le vent qu’embauma l’air natal
La fleur jadis éclose au jardin d’Amérique.
José-Maria de Heredia, Les trophées
*toile d’Otto Van Rees
Le récif de corail
Le soleil sous la mer, mystérieuse aurore,
Éclaire la forêt des coraux abyssins
Qui mêle, aux profondeurs de ses tièdes bassins,
La bête épanouie et la vivante flore.
Et tout ce que le sel ou l’iode colore,
Mousse, algue chevelue, anémones, oursins,
Couvre de pourpre sombre, en somptueux dessins,
Le fond vermiculé du pâle madrépore.
De sa splendide écaille éteignant les émaux,
Un grand poisson navigue à travers les rameaux;
Dans l’ombre transparente indolemment il rôde;
Et, brusquement, d’un coup de sa nageoire en feu
Il fait, par le cristal morne, immobile et bleu,
Courir un frisson d’or, de nacre et d’émeraude.
José-Maria de Heredia, Les trophées
*toile d’Esther Vienna