Le silence est plus mélodieux que toutes les chansons. (Christina Rossetti)
*illustration de Kathy Osborn
Le silence est plus mélodieux que toutes les chansons. (Christina Rossetti)
*illustration de Kathy Osborn
Est-ce le bleu,
Cette lumière entière
De l’arc-en-ciel,
Qui rend visible l’invisible?
Est-ce
Une mélancolie
Incompressible
Entre jour et nuit
Où le rouge fuit?
Est-ce
La terre noire
D’oublis et d’ancêtres
Qu’une mousse verte
Recouvre de silence?
Est-ce
Le récit d’un monde
Perdu
Ou le rêve de naître
De l’azur?
Jean Royer, Au seuil de l’inespérable
*choix de la lectrice de Laurent Botella
La conscience. Ainsi s’appelle cette sculpture signée Robert Lorrain, croisée rue Saint-Denis. Une sculpture dont il dit :
« Ce yogi occidental est un sage. Tout chez lui, est harmonie, énergie vitale, force et concentration. L’ellipse des bras autour du visage lumineux évoque irrésistiblement le mouvement de la terre autour du soleil. L’influence bouddhique est ici évidente, mais ce n’est pas Bouddha, de s’insurger l’artiste. Il est entre deux mondes. Il accepte en conscience et en confiance sa propre nature, son état. »
Et dire que des milliers de passants n’ont probablement pas remarqué cette sculpture. Trop pressés, ou pas assez curieux.
Cette jolie scène livresque envoyée de France par Susana a été l’occasion de découvrir l’artiste Sarah Mokrzycki et de plonger dans mes souvenirs : je fus aussi une dévoreuse de romans d’Agatha Christie.
… la mer, après avoir jeté un sort, en garde définitivement un dans son filet magique. (Jacques-Yves Cousteau)
*toile d’Alphonse Osbert
La lumière entre nous
Dessine un chemin
De rencontre.
Et s’imagine
L’autre en soi.
Lumière
Qui entre par les yeux
Comme une parole
Née du silence
Ouvre le regard,
Appelle au dialogue.
Lumière
Ce lien de la terre
Qui nous habite.
Jean Royer, Au seuil de l’inespérable
*choix de la lectrice de Brad Bisbey
Des graffitis, une entrée des artistes qui ne sert plus, des livres, des fleurs et même des murs couverts de plantes et de fines herbes. Voici ce que j’ai cueilli au hasard de ma promenade rue Saint-Denis, entre la rue Sherbrooke et l’avenue du Mont-Royal.
Vous avez vu mon sourire grand comme ça?
Mais bien sûr que vous l’avez vu!
Une 2CV sous le signe du « flower power » ne peut qu’avoir cet effet. Et Ruth, qui a eu autrefois une deuche et qui m’a envoyé cette carte d’Allemagne, a réussi son pari.
J’ai des ailes pour la journée.
Et une chanson de Cat Stevens dans la tête.
La première expérience reste unique. Le premier amour, le premier lever de soleil, la première île des mers du sud, occupent une place privilégiée dans notre mémoire, ils n’ont pas d’égal. (Jonathan Swift)
*toile d’Yvonne Oordijk