Lali

10 août 2013

Les verbes 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

J’ai rapporté des cailloux dans une boîte,
leur durée sidérale pour notre temps bref.
Je les conserve à portée de vie
en tournant le dos aux révolutions,
vieilles pourvoyeuses d’âme,
mais les cailloux ne parlent que de l’eau
qui a coulé sur eux en montagne,
ils épellent le bruit le mot toujours
qui est le mot le moins humain qui soit
et le plus cruel, et le plus étranger.

Pierre Nepveu, Les verbes majeurs

*choix de la lectrice d’Adriano Cecchi

L’histoire de Viviane

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 20:59

Viviane serait-elle amoureuse, elle qui ne s’intéresse pas aux garçons, ni au maquillage ou aux jolies chaussures, elle qui considère David, son nouvel ami, comme un être d’exception parce qu’il est violoniste et étudie au conservatoire, mais sûrement pas comme un garçon, du moins comme un de ceux qu’elle croise à l’école ou ailleurs?

C’est ce que nous saurons à la toute page du roman Janine Teisson intitulé Amoureuse, qui se déroule au début des années 1960 et où il est question des racines, du fait d’être Juif, de la foi en général, de la Seconde Guerre mondiale et de l’adolescence à l’heure des questions et des premiers émois.

Avec beaucoup de finesse et énormément de tendresse pour Viviane, Jeanine Teisson signe un roman plein de nuances et de subtilité qui constitue un bel hommage au lien extraordinaire qui existe parfois entre une grand-mère et sa petite-fille, et entre un frère et un sœur en même temps qu’un roman admirablement construit sur ce que l’adolescence porte de questions sur ses frêles épaules, entre autres quand il lui faut en plus composer avec le passé des siens, souvent très lourd.

Un romans émouvant. Qui nous rappelle à quel point il n’est pas tous les jours facile d’avoir douze ans.

Queelques notes venues d’Istanbul

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 12:59

Il m’arrive d’avoir envie de dépaysement. Et même si nombreux sont les livres qui m’emportent ailleurs et me permettent d’accéder à ce à quoi j’aspire, j’ai parfois besoin d’autre chose que les mots malgré l’atmosphère qui se dégage d’eux. C’est alors que je me tourne vers la musique, laquelle ne cessera jamais de m’étonner. C’est ainsi qu’il y a un moment j’ai fait connaissance avec le pianiste turc Fazil Say. Au détour d’une route. Alors que je venais de lire le poète Nâzim Hikmet et que j’ai voulu en savoir plus sur lui.

Fazil Say a composé un magnifique oratorio intitulé Nâzim qui lui est consacré. Car l’interprète de Bach, Mozart, Stravinsky, Gershwin et beaucoup d’autres, est aussi compositeur.

Sa symphonie intitulée Istanbul a des élans qui donnent parfois la chair de poule. Notamment dans Merrily clad young ladies aboard the ferry où musique traditionnelle turque et jazz s’entremêlent avec brio.

Qui sera au rendez-vous?

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Vous avez une idée. Peut-être même deux. D’ailleurs, vous jonglez avez elles depuis dimanche, dès la minute où a été accrochée la toile de la semaine. Il vous reste maintenant 24 heures pour en faire une nouvelle, un poème ou une seule phrase puisque c’est dimanche, à 8 h, heure de Montréal, que je validerai vos textes. Qui sera au rendez-vous?

*illustration d’Anna et Elena Balbusso