L’infini 3
coda
le zéro doit passer par l’infini
pour s’identifier à ce qu’il n’est pas
et échanger son rien contre tout
ce qu’il ne peut encercler
José Acquelin, L’infini est moins triste que l’éternité
*choix de la lectrice d’Hu Yongkai
coda
le zéro doit passer par l’infini
pour s’identifier à ce qu’il n’est pas
et échanger son rien contre tout
ce qu’il ne peut encercler
José Acquelin, L’infini est moins triste que l’éternité
*choix de la lectrice d’Hu Yongkai
Entrer dans l’univers des Saltimbanques, d’abord imaginés par l’illustratrice Emmanuelle Houdart qui a soumis ses personnages à Marie Desplechin pour qu’elle les raconte et tisse une toile dans laquelle ils pourront se déployer à leur juste mesure, c’est s’aventurer sur un piste ou se joue le destin d’une faune remarquable, à la fois grotesque et touchante. S’y côtoient des sœurs siamoises, une femme à barbe, le lanceur de couteaux, et bien d’autres, artistes d’un cirque qui s’arrête pour six semaines dans le village du narrateur, un enfant de dix ans qui, année après année, nous livrera ce qui unit chacun d’entre eux, ce qui les divise, ce qui les rend uniques et attachants.
L’album, immense, nous donne l’occasion d’examiner dans les moindres détails chacun des personnages, dont seule une partie a été exploitée dans le texte qui tient sur une page, elle aussi immense, donnant ainsi au jeune lecteur d’imaginer bien des histoires à partir d ce qui a été laissé volontairement dans l’ombre.
De plus, l’album donne lieu à un voyage exceptionnel où celui qui voudra s’asseoir dans les coulisses en compagnie ds deux créatrices ne pourra que se laisser emporter et séduire tant l’itinéraire proposé est invitant, nous entraînant sur les chemins de l’imaginaire et les avenues qu’emprunte parfois le cœur à l’heure où il hésite encore.
Saltimbanques, un album rien de moins que remarquable.
Ce n’est pas demain la veille que je serai au chômage, bottom line. Faut dire que le packaging de la récente réunion du service sur le branding avait un curieux framework, fait de taglines, de pitchs de vente et de benchmarks si nombreux que j’en ai presque oublié mon latin. Le CEO aussi, sûrement. Faut croire que le hall of shame ne concerne pas la langue et qu’il faut faire preuve de compliance pour améliorer le look & feel.
Il paraît que la réunion s’est déroulée en français. Mais pas celui que je connais et révise.
*illustrations de Nelleke Verhoeff
L’air est plein du frisson des choses qui s’enfuient. (Charles Baudelaire)
*toile signe Holly Wojahn