Lali

17 juillet 2013

Un pont 6

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

De sa main qui touche mon visage
ou de sa bouche lorsqu’elle prononce mon nom
de presque rien d’une caresse
je puise une lueur qui m’apprend à voir
C’est un éclair dans la clarté
ce rayonnement de beauté que je reconnais
le mot en soi est sublime ô beauté
et ce vide entre nous qui éclate
est une fenêtre qui ne cesse de s’ouvrir
sur le soleil même quand il pleut
.

Claude Paradis, Un pont au-dessus du vide

*choix de la lectrice de Bruce Timson

Un premier roman à 88 ans!

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:34

Après un récit relatant son expérience dans les usines allemandes au cours de la Seconde guerre mondiale et Gen Paul à Montmartre, où elle parle des quinze années ou elle a côtoyé le peintre montmartrois proche de Louis-Ferdinand Céline, la Bretonne Chantal Le Bobinnec signe, à 88 ans, un premier roman, une autofiction, où se retrouvent une faune littéraire des plus colorées de même que l’attachant Claude Duneton dont l’auteure était proche.

Au départ, on se demande à quoi on a affaire. Un roman? Un récit? Une autobiographie? Puis, on se rend compte, à mesure qu’on avance dans ce drôle de livre, que Chantal Le Bobinnec a décidé de s’amuser un peu en mettant en scène quelques personnages dont elle a grossi les traits, entre autres celui qu’elle appelle « son ami le libraire » ou le « Petit Fol », coureur de jupons et alcoolique, avec qui elle aime discuter même s’ils sont loin d’être toujours d’accord. C’est d’ailleurs lui qui la poussera à écrire son premier livre.

Ce sera aussi l’occasion de faire connaissance avec des éditeurs dont la façon de faire dépasse l’entendement et va au-delà de la caricature. Bien sûr, cela donne un livre léger, pas toujours cohérent, avec de longs glissements des saisons. Mais on ne peut qu’aimer cette vieille dame indigne qu’est la narratrice de Mon ami le libraire. Une narratrice qui doit beaucoup à Chantal le Bobinnec elle-même, sans (peut-être) être calquée sur l’originale, l’autofiction permettant quelques écarts avec la réalité.

Mais le roman lui-même, malgré une langue colorée, des comparaisons qui font sourire et un sens de la démesure, bien que non dénué d’intérêt, demeure peu intéressant malgré de belles images et des réflexions justes sur l’amitié. C’est qu’il manque quelque chose qu’on a du mal à définir, mais dont l’absence prend toute la place. Le réalisme? Peut-être. À moins que ce ne soit cette volonté de faire vrai qui nuise? Peut-être aussi.

Mais bon. Il n’en reste pas moins que Chantal Le Bobinnec signe un premier roman à 88 ans, et qu’il n’est pas mauvais sans être bon. Et qu’on y aimera ce qu’elle dit de Claude Duneton.

Titre pour le Challenge « Le nez dans les livres »

et pour le Défi Premier Roman

De bien jolies couleurs

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 11:04

Et de plus, des couleurs auxquelles je n’ai pu résister!

Ce que mots vous inspirent 970

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Quoique contienne le moment présent, acceptez-le comme si vous l’aviez choisi. (Eckhart Tolle)

*illustration de Mary Engelbreit