

Il est des lieux qui demeurent les nôtres, même s’ils ne l’ont jamais été, mais parce qu’ils sont intimement liés à la vie de ceux qu’on aime. Tel est le cas de Lac-Mégantic dont mon arrière-grand-père a été maire et où une rue qui porte son nom a été très touchée lors du violent incendie qui a suivi l’explosion d’un train fantôme dont quatre des 73 wagons ont explosé en plein centre-ville peu après minuit.
L’événement a fait le tour du monde. Les images ont laissé sans voix tous ceux qui les ont vues. À l’heure qu’il est, on compte une soixantaine de disparus et une victime. Et près de 1000 personnes sur les 6000 que compte la municipalité ont été évacuées. On ne peut pas pour le moment évaluer l’étendue de la catastrophe.
Mes pensées vont bien sûr aux nombreuses personnes touchées par le sinistre, notamment Hélène, la propriétaire du gite L’S-En-Ciel, qui a donné une nouvelle vie à la maison de mon ancêtre, laquelle a été épargnée par les flammes. Mais aussi à ma mère, à ses cousins, à leurs enfants, à mon cousin, à ma sœur. Lac-Mégantic fait partie de nous.