Lali

6 juillet 2013

Demeure 5

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Accent circonflexe sur le A

je sortais quelquefois de la blessure
ouverte de la mer
telle la dernière minute de ton regard
vers les paroles invisibles
qu’on ne peut toucher du doigt
matière tambourinante des rêves
dont les notes sont de grandes cages
d’oiseaux
où toutes nos mémoires
sont sur la plus haute tige

dans le silence mal ponctué
la première porte qui s’ouvre
c’est ton corps
embué dans sa déclivité interminable.

Georges Castera, L’encre est ma demeure

*choix de la lectrice de Jose Van Gool

Il est des lieux…

Filed under: États d'âme — Lali @ 20:58

Il est des lieux qui demeurent les nôtres, même s’ils ne l’ont jamais été, mais parce qu’ils sont intimement liés à la vie de ceux qu’on aime. Tel est le cas de Lac-Mégantic dont mon arrière-grand-père a été maire et où une rue qui porte son nom a été très touchée lors du violent incendie qui a suivi l’explosion d’un train fantôme dont quatre des 73 wagons ont explosé en plein centre-ville peu après minuit.

L’événement a fait le tour du monde. Les images ont laissé sans voix tous ceux qui les ont vues. À l’heure qu’il est, on compte une soixantaine de disparus et une victime. Et près de 1000 personnes sur les 6000 que compte la municipalité ont été évacuées. On ne peut pas pour le moment évaluer l’étendue de la catastrophe.

Mes pensées vont bien sûr aux nombreuses personnes touchées par le sinistre, notamment Hélène, la propriétaire du gite L’S-En-Ciel, qui a donné une nouvelle vie à la maison de mon ancêtre, laquelle a été épargnée par les flammes. Mais aussi à ma mère, à ses cousins, à leurs enfants, à mon cousin, à ma sœur. Lac-Mégantic fait partie de nous.

Pour les Pépé

Filed under: Ailleurs,Signé Lali — Lali @ 11:47

Un endroit juste pour eux, à Pike River.

D’ici là…

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Elle sait que le temps est compté et qu’elle n’a plus que 24 heures devant elle. Saura-t-elle trouver les mots pour animer la toile de dimanche dernier d’ici là?

*toile de David Oyens