Lali

8 avril 2012

Un dimanche étymologique 5

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 10:01

« Chavirer
Dans la langue d’oc, au sud de la France, on appelait cap virar l’action de mettre la tête, cap, en bas et les pieds en l’air, Ce qui arrive si on renverse un carrosse dans un fossé profond, ou si une barque se retourne sur l’eau. En français, cela donna chavirer. »
(Claude Duneton, Les origimots)

*illustration de Katja Wehner

En vos mots 261

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

Que raconte cette lettre d’amour trouvé par la lectrice peinte par Anna Mary Newman dans un coffre? Et d’abord, lui était-elle destinée ou a-t-elle été envoyée à un membre de sa famille?

À vous d’inventer une histoire à notre intention. À vous, en vos mots, de nous raconter ce que cette scène évoque, la surprise, le bonheur ou la tristesse qu’elle suscite.

La toile est à vous pour une semaine. Aucun commentaire ne sera validé avant.

D’ici là, que l’inspiration soit avec vous. Et bon dimanche à tous!

Un dimanche étymologique 4

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:01

« Un détective
Il s’agit là d’un mot anglais introduit en français en 1871. Le détective est celui qui detect, en anglais, qui découvre, décèle une intrigue cachée. C’est donc celui qui enquête sur un crime ou une affaire louche. »
(Claude Duneton, Les origimots)

*toile de Fritz von Uhde

Un dimanche étymologique 3

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 4:01

« Un ornithorynque
L’ornithorynque est une bête d’Australie; il vit à la fois sur terre et dans l’eau. Il possède un bec de canard, des pieds palmés et une queue de castor. Son nom compliqué signifie tout simplement bec d’oiseau — du grec ornithosoiseau (l’ornithologie est l’étude des oiseaux) et runkhosbec. »
(Claude Duneton, Les origimots)

*toile de Noni G. Royal

Un dimanche étymologique 2

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 2:01

« Un ocarina
Ce petit instrument de musique de la famille des flûtes doit son nom à un gros oiseau… Parce qu’il a vaguement la forme d’une tête d’oie, les Italiens l’ont appelé oca, qui est le nom de l’oie. Nous en avons fait ocarina. »
(Claude Duneton, Les origimots)

*illustration d’Alessandra Vitelli

Un dimanche étymologique 1

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 0:01

Comme le livre Les origimots de Claude Duneton n’était pas encore rangé, les jeunes lecteurs de l’illustratrice Ida Renoul Outhwait l’ont ouvert au hasard et l’ont tant apprécié qu’ils ont décidé d’inviter en ce jour de Pâques d’autres jeunes lecteurs afin qu’ils puissent, comme eux, découvrir l’étymologie de certains mots. Ainsi, l’origine du pyjama :

« Le pyjama est un vêtement d’autant plus agréable à porter qu’on ne l’emmène pas à l’école, ni au travail. Il est synonyme de sommeil, de repos et de rêves… Le mot et la chose ont été introduits en France à la fin du 19e siècle — d’abord sous la forme de pajama (1882) puis pyjama (1895). Il vient de l’anglais pyjamas, mot que les Britanniques ont adopté d’une langue de l’Inde, pâê-jama signifiant vêtement des jambes. Il s’agit, en Inde, d’un pantalon ample et léger porté par les femmes. »

7 avril 2012

Les vers de Fouad 4

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Signe

Avec le temps
Son poème comprime les lettres
Devient murmure,
Signe,
Et dans les veines du laurier
Souffle de vent

L’oiseau du chardon et la jatte des sources
le lisent.

Fouad Rifka, La cabane du soufi

*choix de la lectrice de Pierre Cornu

Au pays de Duneton

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:30

Alors que la mort de l’écrivain Claude Duneton est passée plutôt inaperçue ou, à tout le moins, sans qu’elle soit signalée autant qu’elle le méritait, j’ai eu envie d’ouvrir un livre que j’ai acheté lors de sa sortie et qu’il n’a cessé de renouveler depuis sa première édition en 1978, La puce à l’oreille.

J’ai donc ouvert au hasard l’édition qu’a publié Balland en 2001. Et chaque page est un ravissement pour tout amoureux de la langue, pour toute personne curieuse de découvrir comment certaines expressions qui ont la vie dure ou qui sont entrées en désuétude ont été « inventées » de toutes pièces ou graduellement. Car La puce à l’oreille traque les expressions imagées et leur histoire, ce qui en fait un formidable dictionnaire qu’on peut laisser traîner à la maison ou au travail afin de pouvoir le consulter, s’en inspirer ou sans y chercher une expression en particulier. Pour le plaisir simple d’apprendre.

Damer le pion, porter le chapeau, rouler un patin, rire jaune, passer l’arme à gauche, tenir la dragée haute, un coup de théâtre, un chien regarde bien un évêque, un rhume carabiné, payer en monnaie de singe, ménager la chèvre et le chou, se tenir à carreau, voilà quelques-unes des expressions sur lesquelles ce dénicheur d’expressions et historien de la langue s’est pencée le temps de ce livre exceptionnel qu’est La puce à l’oreille. Un livre que j’ai offert, que j’ai suggéré à des clients du temps de ma vie de libraire et qui demeure parmi les titres de ma bibliothèque un de ceux dont je ne me séparerai pas.

Consulter La puce à l’oreille m’a donné envie de me plonger dans un livre du même genre que l’auteur du Bouquet des expressions imagées a destiné aux jeunes : Les origimots. Au lieu de s’intéresser aux expressions et à leur provenance, le livre Les origimots, mot créé par l’association du mot origine et de mot, est un livre consacré à l’étymologie de certains mots courants de la langue française qui tirent leur origine de mots empruntés pour la plupart à d’autres langues et déformés avec le temps, parce que les mots furent d’abord dits avant d’être écrits avec l’arrivée de l’imprimerie.

Convenons-en d’entrée de jeu, ce titre n’a pas la qualité de La puce à l’oreille. Il fait même preuve, à certains égards, parce qu’il se veut ludique en même temps qu’informatif, d’un peu de relâchement face à l’Histoire. Ainsi, une partie du résumé concernant le 20e siècle : « Il fut particulièrement riche en événements de toutes sortes et il connut plusieurs républiques. Les Français et les Allemands se fâchèrent d’abord dans une guerre gigantesque et cruelle que l’on appela la Grande Guerre. Elle fit des millions de morts que l’on a inscrits sur des monuments partout en France, et autant de handicapés. Les deux pays firent la paix, mais ils étaient tellement fâchés qu’ils recommencèrent a se battre, et à organiser une autre guerre affreuse, qui s’étendit au monde entier, avec encore plus de partout. »

Duneton aurait mieux fait de ne pas s’aventurer sur des terrains autres que linguistiques. Ce que vous venez de lire en est la preuve. Mais pour ce qui est des mots qu’il a décortiqués dans ce livre illustré par Nestor Salas, voilà une belle réussite.

L’univers de Duneton, à (re)découvrir.

Quand un pianiste brésilien interprète un compositeur brésilien

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 15:18

En 2003, il remportait le premier prix du Concours international de piano Martha Argerich. Depuis, le Brésilien Sergio Monteiro n’a pas cessé de séduire le public, ses collègues interprètes et les critiques les plus difficiles. Trois ans avant qu’il ne reçoive ce prestigieux prix, il avait enregistré un album dédié aux compositeurs brésiliens.

J’ai choisi de vous faire écouter les deux mouvements d’une sonatine d’Edino Krieger pour accompagner la lecture de cette entrevue (en anglais) que le compositeur a accordé au journaliste Tom Moore il y a quelques années.

Aux abris!

Filed under: Mon Montréal,Scènes livresques,Signé Lali — Lali @ 11:02

Il peut désormais faire n’importe quelle température, le lecteur s’est mis à l’abri dans l’abribus sans que quiconque ait crié Aux abris!

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