Les fleurs de Sagres
Comme elles semblent gaies et heureuses les fleurs de Sagres photographiées par Armando! Celui-ci leur aurait-il dit qu’il prend chaque jour des photos pour le pays de Lali afin qu’il y ait des fleurs chez elle tout l’automne?
Comme elles semblent gaies et heureuses les fleurs de Sagres photographiées par Armando! Celui-ci leur aurait-il dit qu’il prend chaque jour des photos pour le pays de Lali afin qu’il y ait des fleurs chez elle tout l’automne?
Toute notre vie ne serait-elle qu’une suite de cris anonymes dans un désert d’astres indifférents? (Ernesto Sabato)
*toile de Wojcieh Gearson
Elle a parcouru sans presque broncher Corps et bien de Robert Desnos. Puis la lectrice du peintre William Forsyth a déposé le recueil quelques minutes avant de le reprendre afin de relire ce passage, qui sera le dernier extrait de ce recueil :
Jamais d’autre que toi
Jamais d’autre que toi en dépit des étoiles et des solitudes
En dépit des mutilations d’arbre à la tombée de la nuit
Jamais d’autre que toi ne poursuivra son chemin qui est le mien
Plus tu t’éloignes et plus ton ombre s’agrandit
Jamais d’autre que toi ne saluera la mer à l’aube quand fatigué d’errer moi sorti des forêts ténébreuses et des buissons d’orties je marcherai vers l’écume
Jamais d’autre que toi ne posera sa main sur mon front et mes yeux
Jamais d’autre que toi et je nie le mensonge et l’infidélité
Ce navire à l’ancre tu peux couper sa corde
Jamais d’autre que toi
L’aigle prisonnier dans une cage ronge lentement les barreaux de cuivre vert-de-grisés
Quelle évasion!
C’est le dimanche marqué par le chant des rossignols dans les bois d’un vert tendre l’ennui des petites filles en présence d’une cage où s’agite un serin tandis que dans la rue solitaire le soleil lentement déplace sa mince ligne sur le trottoir chaud
Nous passerons d’autres lignes
Jamais jamais d’autre que toi
Et moi seul seul seul comme le lierre fané des jardins de banlieue seul comme le verre
Et toi jamais d’autre que toi.
Le goût de la possession n’est qu’une autre forme du désir de durer; c’est lui qui fait le délire impuissant de l’amour. (Albert Camus)
*toile de Seymour Joseph Guy
C’est cela l’amour, tout donner, tout sacrifier sans espoir de retour. (Albert Camus)
*toile de Ghislaine Gagna