C’est sur le choix de la lectrice de Salvador Tusset que nous fermerons Le carnet de Montréal de Carl Norac. Puisque dès demain les lectrices du soir parcourront un autre recueil. Voici donc ce dernier extrait :
10 juin
J’ouvre ma nuit à celle qui la trouve en moi, puis j’avance ma langue. La vie est moins amère dans la bouche des femmes. L’évidence d’être aimé s’y passe de poème. Ce que leur salive nous donne, ce n’est pas seulement un sucre ou un miel, mais une issue hors du désir qui pend aux lèvres des perdants.