Armando serait à Chamonix
C’est du moins ce qu’annonce ce commerce de Chamonix pris en photo par Denise alors qu’il nous a dit qu’il était en Algarve. Y aurait-il donc autant d’Armando que de Pépés?
C’est du moins ce qu’annonce ce commerce de Chamonix pris en photo par Denise alors qu’il nous a dit qu’il était en Algarve. Y aurait-il donc autant d’Armando que de Pépés?
La lectrice du peintre écossais Duncan Grant, aimant Magritte, ne pouvait que longuement s’attarder sur ce poème tiré de La lecture infinie du poète belge Éric Brogniet :
La perspective amoureuse
Nul besoin de clé
pour passer la porte des champs
Il suffit de deux corps enlacés
pour embraser le ciel
Le niveau de la mer
la colline étriquée aux vitres sales
Au point du jour l’observatoire
désert et silencieux
Sont les indices profonds
quand perdurent le désordre et l’absence
d’un état des lieux
contestable
(On entend sourdre la mer
dans la chambre envahie)
(d’après René Magritte)
J’ai beau, depuis trois ans, avoir pas mal lu sur le fado et notamment des billets écrits par Armando sur le sujet ou des articles, des livres qu’il m’a signalés, le sujet reste si vaste qu’il y a toujours une anecdote que je ne connais pas dans quelque livre ou article que je lis.
Portugal. Fado chant de l’âme de Véronique Mortaigne, publié en 1998 aux éditions du Chêne, est une véritable mine d’or pour tout passionné de fado, même celui qui en sait déjà beaucoup. Son histoire, ou plutôt ses histoires, car le fado n’en a pas qu’une seule puisqu’il y a plusieurs fados et que chacun trouve sa source dans l’Histoire comme dans le quotidien de ses interprètes, dans la poésie comme dans les quartiers qu’il a animés, dans ses déplacements, du Portugal au Brésil et du Cap-Vert au Portugal, tel est le propos de ce livre abondamment illustré et mettant en lumière cette musique d’abord dansée avant d’être chantée.
Un livre de toute beauté, mettant en scène cette musique, les villes où elle a été présente (Lisbonne et Coimbra, particulièrement), les lieux où on allait entendre les fadistes et ceux où ils se produisent encore, les partitions qu’on achetait sur les trottoirs, les artistes qui n’ont vécu que pour elle, ceux qui lui ont donné ses lettres de noblesse et les auteurs marquants et remarquables dont les textes vivront éternellement.
Un très beau livre que vous pourrez lire en écoutant du fado. En effet, le livre se vend accompagné d’un CD.
Ne vous avais-je pas dit il y a quelques jours que mon petit doigt sentait qu’Armando allait photographier des lecteurs en Algarve?
Un endroit où la photographie est à l’honneur, voici la suggestion du jour de ce lecteur peint par un artiste inconnu au XIXe siècle.
Et si pour ce dernier jour « officiel » de l’été, on dansait un peu? Juste un peu, en douce, en fermant la porte du bureau pendant la pause… Ça vous dit? Alors, voilà. On va glisser le CD de Carlos Placeres dans le lecteur et enlever nos chaussures afin de bien profiter de la musique de ce Montréalais né à Cuba, dont l’album A Los Ancestros devrait vous faire remuer les orteils, pour le moins, notamment quand vous entendrez Manantial.
Sachez que je puis croire toute chose, pourvu qu’elles soient franchement incroyables. (Oscar Wilde)
*toile de Fernando Casas
Grâce à Romain, Puff a enfin retrouvé ses lunettes… ce qui lui permet de faire la lecture à Flairjoy!