Lali

13 août 2010

Les vers de Joachim du Bellay 7

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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C’est la lectrice du peintre russe Alexander Sapozhnikov qui avait ce soir rendez-vous avec le recueil de Joachim du Bellay qui, avouons-le, peut parfois être difficile à lire à cause de l’ancien français. Mais cela ne l’a pas rebutée et voici ce qu’elle a choisi pour nous :

J’aime la liberté, et languis en service,
Je n’aime point la cour, et me faut courtiser,
Je n’aime la feintise, et me faut déguiser,
J’aime simplicité, et n’apprends que malice;

Je n’adore les biens, et sers à l’avarice,
Je n’aime les honneurs, et me les faut priser,
Je veux garder ma foi, et me la faut briser,
Je cherche la vertu, et ne trouve que vice!

Je cherche le repos, et trouver ne le puis,
J’embrasse le plaisir, et n’éprouve qu’ennuis,
Je n’aime à discourir, en raison je me fonde :

J’ai le corps maladif, et me faut voyager,
Je suis né pour la Muse, on me fait ménager;
Ne suis-je pas, Morel, le plus chétif du monde?

âpres mots

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petites aiguilles dans la peau
remarques blessures âpres mots
cœur qui se débat
une fois de plus, encore une fois
dans la nuit des sentiments
au seuil du tremblement
où je choisis le silence

(août 2010)

*toile de Mabel Alvarez

Jordan Officer, un premier album solo peu convaincant

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 19:45

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Sachant qu’il est l’homme derrière Susie Arioli et qu’il se produira en compagnie de Stacey Kent le temps de quelques concerts l’hiver prochain, Jordan Officer ne pouvait qu’éveiller ma curiosité en signant son premier album solo. C’est donc avec enthousiasme que je me suis préparée à écouter cet album de l’artiste, né à Montréal, où il a grandi, apprivoisant d’abord le violon, puis la cornemuse, avant de s’attaquer à la guitare, dont il a fait son instrument de prédilection. C’est d’ailleurs avec dextérité qu’il la manie dans cet album qui porte son nom. Mais hélas, tout cela manque un peu d’âme et c’est bien dommage. On se serait attendu à davantage de la part de celui qui a été des quatre plus récentes réalisations de Susie Arioli et qui nous offre ici une musique plutôt répétitive et avec peu de relief. À titre d’exemple, Burnley Moods, que voici.

Moment de concentration

Filed under: Mon Montréal,Scènes livresques,Signé Lali — Lali @ 16:00

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Malgré les nombreux arrêts, malgré les gens qui montent et qui descendent… Il fallait que ce soit bien passionnant pour que la lectrice du 18 soit aussi concentrée!

La suggestion du 13 août 2010

Filed under: Couleurs et textures,La suggestion du jour — Lali @ 12:00

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Comme le personnage peint par Horace Bundy va sûrement poster la lettre qu’il va écrire, si je l’invitais à faire un petit tour là-bas?

Seuls au monde

Filed under: Scènes livresques,Signé Armando,Vos traces — Lali @ 10:36

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Enfin presque… Les lecteurs du parc était sous haute surveillance, l’ami Armando veillait sur eux!

Ce que mots vous inspirent 209

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

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Je succombe toujours aux gens qui rient. Les gens qui rient m’introduisent un instant dans leur propre tribu. Qu’est-ce qu’un rire, après tout? Une explosion d’enfance partagée. C’est dans le rire que l’humanité nivelle ses différences et efface ses rides. (Monique Proulx)

*toiles d’Antonio Alvarez Gordillo

Pèlerinage, rue Ontario

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 7:04

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La première église de la Nativité-de-la-Sainte-Vierge-d’Hochelaga a été détruite par un incendie en 1921. La seconde a été reconstruite la même année à partir de la façade et du clocher qui ont pu être récupérés. Seize ans plus tard, mon père y était baptisé et dimanche dernier, il y est entré, émerveillé. Il n’y avait pas mis les pieds depuis l’enfance, ses parents ayant déménagé à une dizaine de rues de là, dans une autre paroisse. L’église, qui abrite 14 verrières signées Guido Nincheri et réalisées en 1964-1965, est magnifique, rien de moins. Elle est, de plus, lumineuse et entretenue avec amour.

Et parce que moi aussi j’ai été émerveillée, il me fait plaisir de partager avec vous ces quelques photos de notre « pèlerinage ».

12 août 2010

Les vers de Joachim du Bellay 6

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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La lectrice du peintre danois Carl Vilhelm Holsoe connaissait la première phrase du poème de Joachim du Bellay. Mais comme beaucoup, elle ne savait pas d’où elle provenait ni qui l’avait écrite, de telle sorte que c’est ce texte et pas un autre qu’elle a décidé de partager avec vous.

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,
Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
Et puis est retourné, plein d’usage et raison,
Vivre entre ses parents le reste de son âge!

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
Fumer la cheminée, et en quelle saison
Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
Qui m’est une province, et beaucoup davantage?

Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux,
Que des palais Romains le front audacieux,
Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine :

Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin,
Plus mon petit Liré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la doulceur angevine.

Anecdotes de réviseure 7

Filed under: Anecdotes de réviseure,Couleurs et textures — Lali @ 19:54

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Décidément, il y a des sujets dont nul ne veut entendre parler, comme s’il s’agissait là d’un crime de lèse-majesté! J’entends pas là la réforme de l’orthographe (ou nouvelle orgthographe) qui, à certains égards, devrait faciliter la vie à tous ceux qui écrivent, tout en corrigeant des incongruités qui ont rendu rébarbatrice la langue française à tous ceux qui doivent en faire l’apprentissage ou la maîtriser.

Toucher à la langue française, vous n’y pensez pas! « Nous avons dû l’apprendre, que les autres fassent comme nous! » Tel semble être le cri de guerre (de ralliement?) de certains opposants qui ne veulent surtout pas qu’on simplifie une langue dont ils connaissent presque tous les secrets.

Et pourtant, ce sont ceux-là qui ne jurent que par leur GPS et qui ont jeté leurs cartes routières dans le bac à recyclage… L’orthographe serait-elle vraiment intouchable et interdite d’évolution alors que tout le reste le serait? Je me pose la question à l’heure où je ne possède pas de GPS et où je milite pour la nouvelle orthographe.

*toile de Nick Botting

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