Lali

La lectrice peinte par Joseph Lorusso a attendu son tour, même si elle avait hâte de s’imprégner des mots du poète Guillaume Apollinaire. Puis, elle s’est laissée guider par le hasard. Sa lecture s’est arrêtée sur ces vers :

C’est

C’est la réalité des photos qui sont sur mon cœur que je veux
Cette réalité seule elle seule et rien d’autre
Mon cœur le répète sans cesse comme une bouche d’orateur et le redit
À chaque battement
Toutes les autres images du monde sont fausses
Elles n’ont pas d’autre apparence que celle des fantômes
Le monde singulier qui m’entoure métallique végétal
Souterrain
Ô vie qui aspire le soleil matinal
Cet univers singulièrement orné d’artifices
N’est-ce point quelque œuvre de sorcellerie
Comme on pouvait l’étudier autrefois
À Tolède
Où fut l’école diabolique la plus illustre
Et moi j’ai sur moi un univers plus précis plus certain
Fait à ton image

Annoncerait-il le beau temps?

C’est Denise qui nous emmène. Je ne sais pas quelle pièce est au programme, mais d’après les photos, le lieu vaut le déplacement!

Et si la lectrice de l’artiste Kaitlin Wadley allait lire ce billet plein d’images et évocateur?

J’ignore à qui on doit cette initiative, mais des cabanes d’oiseaux, rue Crescent, en plein centre-ville de Montréal, je trouve que c’est là une bien jolie idée!

Comme le personnage peint par Mathias Stomer va être fort occupé avec les nouvelles débridées demain, tout comme vous, il a décidé de ne pas attendre à la dernière minute afin d’écrire son texte à partir de la toile de la toile qui vous a été confiée dimanche. Peut-être devriez-vous faire comme lui, surtout que le matin de Pâques vous aurez peut-être mieux à faire?

Lanourse, qui nous prépare régulièrement des reportages à partir de ses promenades, lesquelles peuvent être vues quand on va la visiter, a rencontré des goélands qui avaient un message qui m’était destiné. Si, si, c’est Lanourse qui me l’a dit. Les goélands lui ont dit de me saluer. Seraient-ils en train de préparer un voyage transatlantique? Au cas où, je vais aller les surveiller de mon balcon…

Les lecteurs peints par Marc Chagall ayant besoin de rire un peu, il vaut mieux que le journal du jour reste sur la table et qu’ils attendent 24 heures. C’est en effet demain qu’ils pourront se délecter des nouvelles débridées que le pays de Lali vous offre chaque premier samedi du mois.