Lali

La lectrice peinte par Jacqueline Deluzarches s’est laissée porter par les vers de la poète britannique Elizabeth Barrett Browning, écrits à l’intention de celui qui devait devenir son mari, Robert Browning, et réunis dans Sonnets portugais. Des sonnets classiques et vibrants, dont elle a retenu celui-ci :

Éloigne-moi de toi. Mais je tiendrai
Désormais dans ton ombre. Jamais plus,
Sur le seuil solitaire à la porte
De ma vie, je ne pourrai commander
À mon âme, ou élever ma main
Sereine vers le soleil comme jadis,
Sans l’impression de mon renoncement…
Ta main dans la mienne. Si vaste soit
La place prise entre nous par le destin,
Ton cœur vit de concert avec le mien.
Mes actes et mes rêves t.embrassent, comme au
Vin se fond le raisin. Et, quand j’implore
Dieu pour moi-même, Il entend ton nom et
Voit dans mes yeux nos larmes à tous deux.

Bien qu’il m’arrive de slalomer sur les pentes de la vie, je ne skie pas pour autant. Pas que je n’aie pas essayé un jour. Plutôt deux fois qu’une. Mais je n’ai aucun talent pour la chose et surtout aucun intérêt non plus. Me laisser porter en haut d’une montagne pour la descendre en évitant les arbres, les autres skieurs et les bosses, en faisant gaffe de ne pas tomber et de ne perdre ni ski ni bâton, très peu pour moi.

Et si jamais un jour l’idée de me mettre au ski avant mes 50 ans me prenait, attachez-moi, il y a bien d’autres occasions que le ski pour faire une folle de moi.

Si je vous raconte tout ça, c’est qu’un collègue bien intentionné est en train de nous organiser une sortie de gang à la neige, laquelle plaira à la majorité. Mais comme je ne fais à peu près jamais partie de la majorité, je déclinerai bien évidemment l’invitation. Pas question que je perde une journée de congé à descendre des pentes, d’autant plus que les rassemblements ne constituent pas ma tasse de thé.

Je préfère de loin à ceux-ci des soirées – voire des journées entières – avec pour seule compagnie mes livres et la recherche de toiles pour le pays de Lali. Ne le dites pas, je le sais déjà : un jour je deviendrai ermite.

*toile de Virgilio Constantini

Les lectrices de l’artiste australienne Deborah Conroy vous le diront.

N’hésitez pas à aller faire un tour chez elle question d’explorer son univers imprégné de tendresse.

Le lecteur peint par Theodore Robinson aimerait-il l’inusité? Si oui, il devrait sourire en prenant connaissance de cette information!

Celle qu’on a pu voir dans le film The Mambo Kings en 1992 et qui avait gagné sa première paire de chaussures enfant en chantant dans les rues de La Havane où elle est née, est décédée en 2003, deux ans avant qu’on lui décerne le prix Lon Nuestro d’artiste féminine de l’année. Mais il restera toujours de Celia Cruz, la reine de la salsa, des albums qu’il fait bon écouter en tout temps et davantage au cœur de l’hiver, comme Éxitos eternos, dont je vous offre Oye Como Va, chanson composée en 1963 par Tito Puente qui a permis à Santana de se hisser à la 13e place du Billboard Top 100 en 1973.

Il suffit parfois d’un escalier bleu sur le chemin qui mène au bureau pour sourire!

Encore une fois Armando a bien prié le ciel afin qu’il ne se couvre pas de nuages le temps qu’il prenne une photo. Et on dirait bien qu’il a été entendu!