C’est d’abord le titre qui m’a attirée, puisque le livre n’était pas de face, mais rangé sur les rayons. Puis, par la suite, la toile de Modigliani. Ensuite, seulement, le quatrième de couverture a-t-il été plus fort que tout avec cette phrase : « Car si l’on trouve ici une inspiration proche de Georges Bataille, il y a dans le pouvoir d’envoûtement que revêtent ces textes comme un obsédante souvenir des contes des Mille et une nuits. »
C’est donc ainsi que j’ai découvert l’écriture de Rajae Benchemsi. En quelque sorte poussée par la curiosité.
Les six récits qui composent Fracture du désir m’ont emportée tantôt à Paris, tantôt au Maroc, dans des univers chaque fois un peu troubles, toujours troublants. Récits dont j’ai envie de retenir La boutique russe, pour l’ambiance, pour la magie que peut provoquer une voix, pour l’écriture sensuelle de Rajae Benchemsi. Même si les cinq autres ne sont sont pas moins poétiques. Même dans leur dureté ou la désillusion des personnages.