La lectrice de l’artiste anglais Nathaniel Dance-Holland s’est promenée dans Poèmes de veille de Jean Royer, sans ordre, pour la découverte, pour l’étonnement, pour le bonheur des mots, jusqu’à ce qu’elle s’arrête ici :
Tu es et tu n’es pas
ce que tu deviens
chacun de tes mots
agrandit le mystère
chacun de tes pas
t’éloigne de toi
et te rapproche
de l’inconnu
que tu reconnais
dans ton cercle de vie
« Une passion française peut dormir sans se perdre; un amour espagnol ne peut sommeiller sans finir. »
À elle seule, cette phrase pourrait résumer ce roman de Marc Lambron mettant en scène l’initiation sentimentale d’un jeune diplomate français à Madrid dans les années quatre-vingts.
Madrid. Ville où on ne dort pas, ville où Anabel qui en possède toutes les clés ne dort pas non plus. Madrid de la passion, Madrid des interdits, Madrid des images d’Épinal, Madrid la tumultueuse. À moins qu’il ne s’agisse d’Anabel, son double, son égérie.
Madrid. Une saison dans la vie d’un homme. Un saison dont il se souviendra toute sa vie. Un roman dont je me souviendrai aussi.
Qui pourrait penser que ces portes bleues, rue de Lanaudière, presque dissimulées dans une murale, sont celles qui servent à la réception des marchandises d’une pharmacie?
Et si j’invitais la lectrice peinte par Ginny Stanford à se promener dans les rues de Rennes?
La ruelle Modigliani dans sa section est-ouest offre d’autres trésors. C’est le chat qui vous le dit!
Rien ne les fera abdiquer, ni la neige ni le froid. Elles sont là pour rester!
Il faudra demander à Denise si elles conservent leur parfum en cette saison…
Une fois de plus, un livre est resté ouvert, prêt à être parcouru, celui-ci peint par l’artiste James Skvarch. Un livre qui plaira, je le sens, puisqu’il contient huit textes inspirés par la toile du 3 janvier, oui huit, vous avez bien lu!
Je profite de l’occasion pour remercier chacun d’entre vous pour sa participation qui a donné à ce tableau une vie, que dis-je des vies, et pour inviter à jeter un œil sur la toile de la semaine sur laquelle vous pourrez déposer vos mots avant dimanche 8 heures, heure du Québec.
Encore merci à vous d’être là, puisque sans vous En vos mots n’aurait pas de raison d’exister.