Lali

C’est le recueil de Jean Royer intitulé Poèmes de veille qui attendait ce soir la lectrice peinte par Harry Clifford Pilsbury. Un recueil publié en 2002, fait de courts textes aux images évocatrices, et parfois mêmes révélatrices, comme c’est le cas ici :

Ce que tu ne sais pas tu le sais
les mots arrivent à percer
le tympan en elle

tu l’aimes comme elle t’aime
au temps parfait de l’échange

C’est Chantal qui m’a offert Le vice de la lecture, une plaquette qui compte un peu moins de 40 pages et dont vous pourrez trouver un extrait en allant ici (il faut cliquer sur le livre puis tourner les pages en maintenant votre doigt sur la souris).

Au départ, je n’étais pas du tout d’accord avec l’exposé d’Edith Wharton, puis je me suis laissée gagner par cette idée qu’il existe bien deux sortes de lecteurs, le lecteur-né et le lecteur mécanique. Si le second lit ce qui est à la mode, ce qu’il est bon ton de lire et qui ne possède aucune curiosité naturelle, il n’en est pas de même du lecteur-né, qui fait de la lecture un art, voire même un art de vivre.

Ce court essai, alimenté d’exemples et de citations, ne peut laisser un véritable lecteur indifférent.

Le Modigliani, que je fréquentais autrefois rue Gilford, n’existe plus, mais la ruelle porte toujours son nom…

Pour donner de la couleur au blanc que je vois par la fenêtre!

Voilà un endroit où la lectrice de Georges Seurat risque de trouver de quoi lire, si jamais elle manque d’idées!

Armando a l’œil – et l’appareil photo toujours à la main. C’est ainsi qu’il a pu croquer cette scène qui n’a duré qu’une fraction de seconde. Rencontre d’un wagon de métro et de deux lectrices.

Un arbre qui a fait son temps… Mais pourquoi donc les gens n’achètent-ils pas de sapin en pot qu’ils pourraient planter après les fêtes?

Voilà ce qui semble toujours fasciner les Européens : nos escaliers extérieurs. Or, nous sommes tant habitués de les gravir beau temps mauvais temps que nous oublions même parfois de les regarder alors que certains sont si beaux!