Lali

14 mars 2008

Bien dans sa bulle

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:06

elda_a

Elle est dans sa bulle. Tellement dans sa bulle que la sonnerie du téléphone la fait sursauter, tout comme le plafond qui craque, ou une porte qui claque.

Pas juste dans sa bulle, BIEN dans sa bulle.

Car il y a des livres dans la bulle de la lectrice d’Elda Abramson. Et puis de quoi écrire. Quelques CD qui traînent. L’odeur de légumes au cari, peut-être. Et probablement un homme qui l’aime, ce qui rend sa bulle aussi confortable. Avec parfois, aucune envie d’en sortir.

Curieusement, je crois que je la comprends.

Sei bella vita

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 21:47

morandi

Parfois, ce besoin de crier « la vie est belle », ou en italien « sei bella vita » avec la voix de Gianni Morandi. Parce qu’elle l’est, tout simplement.

Penso che in questo momento
c’è mezzo mondo che dorme
che nasce che muore
che spera e fa l’amore
e basta un colpo di vento
qualcuno si ferma per strada
tra sguardi incuranti
uno in meno uno dei tanti
abbiamo bisogno di sentire
che non siamo soli
sei bella vita come sei
sei bella vita
penso e non trovo il senso
forse il senso non c’è
è solo paura
di questa selva oscura
fiondati sulle autostrade
o stretti nelle discoteche
urliamo allo stadio
abbiamo bisogno di riempire
questo vuoto nel cuore
sei bella vita come sei
tra le mie dita
sei bella vita come lei
sei bella vita
sai
Dio mio quanta ne ho sciupata
e quante volte ho pensato è finita
penso che in questo momento
c’è mezzo mondo che dorme
che spera che lotta che muore
che fa l’amore e tu sei qui con me
sei bella vita come sei
quando respiro cammino
da quando amo lei
abbiamo bisogno di sentire
che non siamo soli
sei bella vita come sei
non ti ho tradita
sei bella vita come lei
io non ti ho mai tradita
se penso ai tramonti sul mare
alle cose che ho voglia di fare
agli amici alla musica al sole
all’amore e tu sei qui con me
penso che in questo momento
c’è mezzo mondo che dorme
sei bella vita come sei
quando respiro cammino
da quando amo lei

Et pour les autres titres de l’album Il Tempo Migliore, il faut aller ici. Parce que certains soirs, les mots sont plus beaux en italien. Et ça ne s’explique pas!

Ah! si je pouvais me télétransporter!

Filed under: Scènes livresques,Vos traces — Lali @ 21:05

librairie-genève

Le dictionnaire est une machine à rêver.
[ Roland Barthes ]

J’adore les dictionnaires. Je peux rester des heures plongée dans l’un ou dans l’autre… Un tout neuf qui sent encore l’encre, comme un très ancien, comme on risque d’en trouver dans cette librairie consacrée aux livres anciens, que Denise a photographiée dans une rue de Genève. Ah! si je pouvais me télétransporter, j’y serais déjà!

20 degrés en Auvergne… de quoi rêver!

Filed under: Signé Lilas,Vos traces — Lali @ 21:00

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Mon amie Géraldine a de quoi nous faire rêver avec les photos qu’elle a prises aujourd’hui, alors qu’il faisait 20 degrés en Auvergne… Je crois qu’il n’y a pas que moi qui apprécierai ces traces de printemps, mais beaucoup d’autres, dont Denis et Flairjoy qui, j’en suis convaincue, espèrent sa venue prochaine tout autant que moi! Merci Géraldine pour l’espoir que tu nous envoies!

L’homme qui a écrit la lettre et le texte qu’il aime

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 12:12

szopos

Elle a lu de nombreuses fois la lettre. La lectrice de Sandor Szopos voudrait tellement croire à tout ce qui y est écrit. Elle voudrait tellement y croire. Et peut-être bien que tout ça est vrai. L’homme qui a écrit la lettre n’aime-t-il pas ce texte de Jean-François Mathé par-dessus tout?

(FINALEMENT)

L’ombre oblige le regard à amener les voiles, à laisser le ciel à aller plus loin que lui sur la mer.
Celui que n’éclairent plus les horizons allume une cigarette qui attire en lui, par bouffées, l’illusion d’une plénitude. Il se lève, il avance dans des allées assombries en sachant que chaque pas, où qu’il mène, est celui d’un retour.
De la lettre d’amour oubliée sur une table, le vent n’emportera que le plus léger, le papier ou l’amour.

Cadeau de naissance

Filed under: États d'âme — Lali @ 6:24

plusbeauxballets

Bien sûr que j’ai collaboré au cadeau que nous offrons à ma collègue qui part aujourd’hui en congé de maternité pour un an. Bien sûr. Mais j’aime bien ajouter ma touche personnelle. Non pour me démarquer, ce n’est pas ça. D’ailleurs, j’ai fait les choses bien discrètement. Seule celle qui a reçu ce cadeau et moi savons qu’il existe. Je n’ai pas besoin de faire cela devant tout le monde.

Ça peut paraître curieux, mais je voulais que la petite Mia à naître ait quelque chose qui ne soit pas neuf, qui ait vécu. Un livre de ma bibliothèque dans lequel je mettrais un mot. Et c’est ce que j’ai fait. J’ai choisi sur mes rayons Les plus beaux ballets du monde, juste parce que la maman un jour nous a montré des photos d’elle gamine en train de danser. Un clin d’œil, quoi. Et aussi quelque chose de soi pour l’enfant à naître. Un livre dont a tourné les pages qu’elle tournera à son tour.

Ce n’est pas la première fois que je fais cela. Et c’est chaque fois un grand sourire qui m’accueille. Je crois donc que je vais continuer à le faire. Et qui sait, cela donnera peut-être à d’autres l’idée de le faire?

Écrits, les mots ne s’envolent plus

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:00

de saisset

Il y a toujours quelque chose de troublant dans l’amour de l’autre qui s’inscrit à l’encre bleue sur une missive. De presque plus émouvant que quand les mêmes mots sont prononcés, même s’ils sont chuchotés à l’oreille. Écrits, ils ne s’envolent plus. Ils peuvent être lus et relus, sur le coup, les prochains jours, des années plus tard. Il est aussi des mots que l’on ne conserve pas, qu’on brûle ou qu’on déchire. J’ai pourtant l’impression que ce ne sera pas de ce billet. Que l’amoureuse peinte par Ernest de Saisset va le conserver longtemps. Mais je n’en sais rien. Le premier regard qu’on pose sur une toile est déjà une interprétation. Qui ramène à soi-même et presque jamais ailleurs.

Parfois plus fort que tout

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 4:11

ecole hollandaise

C’est parfois plus fort que tout. Ce besoin de rompre le silence. Cet irrépressible besoin de s’inscrire, de se dire sur du papier. Cet incontournable besoin de mots alors qu’il fait nuit noire. Pour se sentir vivant. Pour être.

Et il est là, à noircir des pages, faisant fi du sommeil. Peu sont à même de comprendre, mais ce n’est pas cela qui retiendra l’écrivain peint par un artiste de l’école hollandaise, de poser le geste, de laisser les mots glisser sur le papier. Parce que c’est plus fort que tout.