Une suite de matins 5
Camera obscura
Entrant dans le noir
l’on trouve le jour
où gît au centre
le plateau d’une terre
ronde et précise
vue d’une proche étoile
par l’œil d’un ange
ou celui d’une mouette
qui pêche en son éternité
cette mer et capte au loin
une musique née de silence
les pages d’une partition
où les notes
se déplacent infimes
et soudain seule frissonne
une soie obscure
Heather Dohollau, Une suite de matins
*choix de la lectrice de Jean-Jacques Mancardi