Lali

30 octobre 2016

Un dimanche avec Paul Valéry 9

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 18:01

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Si la plage planche, si
L’ombre sur l’œil s’use et pleure
Si l’azur est larme, ainsi
Au sel des dents pure affleure

La vierge fumée ou l’air
Que berce en soi puis expire
Vers l’eau debout d’une mer
Assoupie en son empire

Celle qui sans les ouïr
Si la lèvre au vent remue
Se joue à évanouir
Mille mots vains où se mue

Sous l’humide éclair de dents
Le très doux feu du dedans.

Paul Valéry, Poèmes

*toile d’Auguste Toulmouche

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