Sous les arbres
Ça me vient de l’enfance, de cette époque lointaine où un saule occupait presque toute la superficie de terrain. Un petit arbre de rien du tout devenu rapidement un saule magnifique, majestueux, qu’il fallait sans cesse arroser et dont les racines avaient fini pas s’étendre à un point tel qu’il a fallu le couper, puisqu’elles étaient en train de soulever la maison et de sortir de l’asphalte à force de chercher une issue entre les tuyaux.
Les saules pleureurs sont faits pour le bord de l’eau. Plantés ailleurs, ils cherchent une source où s’abreuver. Je l’ai compris le jour où son feuillage et l’ombre qu’il procurait à mes séances de lecture en sa compagnie ont disparu de mon quotidien. Et que je lise sous le marronnier de la cour de mes parents ou sous les arbres d’un parc, comme la lectrice de Michael Koch, ce sera toujours le saule de mon enfance qui m’aura fait aimer les arbres et leur côté protecteur.
