Lali

3 juin 2008

Quelques vers d’Eugénio 15

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Elle sait combien des vers peuvent toucher. Elle sait, elle qui ne lit que des poèmes. Elle qui a ses auteurs préférés. Elle qui a tout à découvrir encore et qui le sait. Elle, la lectrice peinte par Eva Hermann, qui vient de vivre un grand moment d’émotion en lisant À l’approche de l’eau, qu’elle a laissé ouvert à notre intention sur ces quelques vers :

De cette manière ou d’une autre

La douceur de l’herbe
haute
comme au chant du crépuscule,

de cette manière ou d’une autre,
aveugle
d’avoir cherché dans les flancs
les vestiges du feu,

laisse-moi te dire : quand la pierre
de l’été n’était que de l’eau
dans ta bouche
mon nom était un navire,

sur les épaules la
nuit nue
dans le cœur le rossignol
de la brume,

c’était nous mon amour c’était nous,
personne ne nous voyait,

cette musique

où la terre respire.

Un commentaire »

  1. Ces vers « A l’approche de l’eau » écrits par Eugénio de Antrade me touchent beaucoup. Ils sont de toute beauté.

    Commentaire by Denise — 4 juin 2008 @ 7:42

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