Quand il le lui disait
Il n’avait qu’une phrase quand il la regardait, ainsi plongée dans ses livres. Tu es belle. Mais que tu es belle.. Et je crois bien qu’elle rougissait. Un peu. On le lui avait si peu dit. Ou peut-être pas du tout. Si bien qu’elle ne s’était jamais considérée comme telle. Il faut un regard extérieur pour certains qualificatifs. Elle se savait petite. Elle se trouvait un joli sourire. Elle aimait ses yeux. Mais belle ?
Ce n’était pas à elle de le dire. Ce n’était pas à elle de se considérer comme telle. Mais elle aimait ce regard admiratif qu’il avait. Ce Tu es belle. Trop belle. Ce serait mentir de ne pas l’avouer. Même si parfois, la lectrice de Tom Carr ne levait pas les yeux pour lui sourire quand il le lui disait. Ou quand il lui disait Je t’adore.
La beauté vient souvent par le regard de l’autre,qui la génère avec l’amour qui lui fait voir au-delà des choses, jusqu’à l’essentielle puretée, et quand on regarde le monde avec amour, il est tellement plus beau….
Comment by Cath — 17 août 2007 @ 3:22
…et s’entendre dire « comme tu es belle » et d’autres petits mots doux, rend encore plus belle puisque celui qui le dit, le dit avec son coeur et son regard.
Comment by Denise Rossetti — 17 août 2007 @ 9:36
Elle aimait lire ce poème. A chaque fois le même bonheur. Des mots simples, fluides qui coulaient, qui chantaient, des mots qu’elle aurait pu écrire. Et cette évidence qui la réconciliait à chaque fois avec la vie :
« La nuit n’est jamais complète
Il y a toujours puisque je le dis
Puisque je l’affirme
Au bout du chagrin une fenêtre ouverte
Une fenêtre éclairée
Il y a toujours un rêve qui veille
Désir à combler faim à satisfaire
Un cœur généreux
Une main tendue une main ouverte
Des yeux attentifs
Une vie la vie à se partager.
« Et un sourire » se dessinait sur ses lèvres. Eluard était vraiment son poète préféré.
Comment by Reine — 17 août 2007 @ 16:44