Quand François Emmanuel raconte la passion
La passion et tout ce qu’elle a d’interdit ont mené sa mère à la mort. Mais ça, Jeanne l’ignore quand s’ouvre le roman en 1941. Sa curiosité et son acharnement lui feront découvrir le secret de Millie Savinsen à l’heure où elle-même, Jeanne, sa fille, celle qui tient le château familial malgré sa jeunesse en l’absence de son père emprisonné et des absences de son grand-père qui a laissé sa tête se perdre dans ses souvenirs, aimera de la même manière que sa mère a aimé.
Sa mère a aimé un autre que son père avec une passion sans retenue. Jeanne aimera un ennemi, un Allemand qui aime la langue française, les poètes, la musique. Un homme qui la sortira d’elle-même et la fera rêver dans ces Ardennes occupées, dans ce château qui est le sien et qu’on a réquisitionné. Amours interdites, amours contrecarrées, amours marquantes.
La passion Savinsen, histoire d’amour, histoire de guerre, histoire tout court. Magnifiquement écrite par François Emmanuel qui chaque fois a les mots et le regard justes sur ce qui anime l’être humain. Un grand roman pour lequel on lui a décerné le prix Rossel en 1998.
Saviez-vous pourquoi le prix Rossel s’appelle Rossel? Pour ne pas être confondu avec le prix Nossel. Simple pourtant.
Commentaire by Zin Zin — 21 décembre 2009 @ 23:10
Je sais que vous avez été libraire, mais moi et les libraires ça fait deux et très éloignés l’un de l’autre…
L’autre jour j’arrive, je souris, je dis bonjour et je demande vous avez La Passion Savinsen, sortie chez stock?
Après avoir reçu un grognement qui ne ressemblait à rien, j’ai eu droit a un « Il n’est plus en stock, je le commande? »
-Et vous allez le commander chez Laffont?…
-Bah non, chez Stock…
-Faut savoir, vous m’avez dit qu’il n’était plus en stock…
Je vous jure que je l’ai entendu penser : espèce de con…
Penser ça de moi, une fille qui veut entrer dans les ordres… Ah, les libraires… je ne vous dis que ça…
Commentaire by Zinzonnette — 21 décembre 2009 @ 23:16
Moi j’ai eu plus de chance avec ma libraire… Il faut dire qu’elle est folle de moi depuis que je prends des références chez Dominique (à sauts et à gambades) et je suis encore au coin de la rue qu’elle me prépare déjà son sourire du dimanche pour m’accueillir…
Bonjour… Avez-vous La Passion Savinsen?
Après avoir déboutonné son chemisier (il est vrai qu’il fait chaud à l’intérieur) et même sans regarder dans l’ordinateur, elle me répond : ouiii, je l’ai… mais il est chez moi et je vous le livre vers huit heures ce soir… ça vous convient?…
Vous savez quoi?… Il va falloir que je change de libraire. J’ai entendu que chez Amazon, ils livrent directement chez le client…
Commentaire by Zin Zin — 21 décembre 2009 @ 23:24
Ah moi aussi ma libraire est très sympathique, malgré son âge… Nous avons toujours eu de la sympathie l’un pour l’autre et nous bavardons beaucoup surtout qu’elle lit tous les livres et elle est toujours de bon conseil.
Nous avons eu un jour pourtant un petit couac… une bêtise… Je vous raconte?… [comment ça Denise? c’est toi qui a dit « non », « pas du tout »?…] Alors comme punition je raconte.
Bonjour Mademoiselle Pipette. Oui malgré ses 82 ans elle est toujours Mademoiselle. Son aventure amoureuse n’est jamais allée plus loin qu’un baiser à son canari, un soir où ce dernier battait de l’aile…
J’avais lu chez à saut et à gambades un truc de Henning Mankell qui m’avait bien plu et alors je rentre plein d’espoir dans la librairie et je chante un bonjour Mademoiselle Pipette, Vous avez « Les chaussures italiennes »?… Ah non, je ne chausse que du Suisse… et du souple…
Commentaire by Zozo — 21 décembre 2009 @ 23:34
Je suis tellement distrait que l’autre jour je suis entré dans un magasin et j’ai demandé :
Vous avez La Passion Savinsen?
Non, ma passion c’est la philatélie…
Nous nous sommes regardés un bon moment dans les yeux avant que je me rende compte que j’étais entré chez le boucher…
Commentaire by Moi, l'autre, lui — 21 décembre 2009 @ 23:45
Depuis qu’un blog canadien en a parlé, en Suisse, La passion Savinsen est devenu le livre le plus commandé pour Noël.
Faut dire qu’une dame photographe (dont on nous interdit de dévoiler l’identité) s’est fabriqué un maillot ayant devant l’inscription « Avec les boules bleues et la passion Savinsen, le Noël le plus foutu devient zen… » et derrière « Avec le blog de Lali, même un mort reprend vie »…
Commentaire by Radio Commère — 22 décembre 2009 @ 0:06