Promenade dans la forêt de Fontainebleau 26
Vous tenez le coup? Notre promenade dans la forêt de Fontainebleau est loin d’être finie. Chantal est bien décidée à nous faire voir toutes les fontaines du sentier qu’elle a choisi pour nous. Pour notre plus grand plaisir.
C’est absolument fascinant de voir toutes ces fontaines dans la forêt de Fontainebleau ce qui lui donne un petit côté mystérieux et plein de charme.
Je suis prête pour la promenade avec nos amis et j’attends Chantal près de la fontaine Isabelle.
Aujourd’hui, j’ai pris une écharpe en plus car il fait frisquet…
Comment by Denise — 5 mars 2009 @ 7:41
Je ne me lasse pas, c’est trop mystérieusement beau!
Comment by Flairjoy — 5 mars 2009 @ 8:54
Enfin nous y sommes les petits amis ! Juste à droite du sentier, vous pouvez voir la Fontaine d’Orly, crée et baptisée ainsi par Denecourt en 1852.
Dorly était un négociant à Paris, conseiller municipal à Fontainebleau, un des premiers souscripteurs de l’œuvre de Denecourt. Elle fut restaurée en 1898 par Claude Charles Colinet (1839-1905), ancien fonctionnaire des Ponts et Chaussées, qui poursuivra l’œuvre de Denecourt. Onze circuits seront ainsi tracés entre 1842 et 1905.
Après avoir gravi cette petite butte, où vous pouvez admirer ces rochers aux formes souvent animalières, nous arrivons à la dernière fontaine, profondément creusée, la Fontaine Isabelle.baptisée par Denecourt en 1866. Isabelle est le prénom de la fille du sculpteur Adam-Salomon.
Ces fontaines situées au lieu dit La Béhourdière, recueillent uniquement les eaux de pluie qui s’infiltrent par les dalles de grès!
A la prochaine étape, promis les petits amis, nous ferons une pause goûter… près d’un bloc de grès très curieux ! Surtout sur le chemin, si l’un d’ enttre vous croit voir une girafe en la forme d’un arbre ou un rocher crocodile… dites le à l’ami Armando… il en rêve.. Oh! non, c’est vrai, il s’agit de Rezef.. Excuses ! Et sourire..
Comment by chantal — 5 mars 2009 @ 11:02
A la Forêt de Fontainebleau
Auteur : Theodore De Banville
Ô forêt adorée encor, Fontainebleau !
Dis-moi, le gardes-tu sur le tronc d’un bouleau,
Ce nom que j’appelais mon espoir et mes forces,
Et que j’avais gravé partout dans tes écorces ?
Elle, enfant comme moi, nous allions, le matin,
Respirer les odeurs de verdure et de thym,
Et voir tes rochers gris s’éveiller dans la flamme.
Puis, quand se reposait celle qui fut mon âme,
Lorsque tes horizons brûlent, que, vers midi,
Le serpent taché d’or se relève engourdi,
Je contemplais, effroi d’une âme sérieuse,
Cette heure du soleil, blanche et mystérieuse !
N’est-ce pas, n’est-ce pas que vous étiez vivant,
Noir feuillage, immobile et triste sous le vent,
Comme une mer qu’un dieu rend docile à ses chaînes ?
Et vous, colosses fiers, arbres noueux, grands chênes,
Rien n’agitait vos fronts, par le temps centuplés !
Pourtant vos bras tordus et vos muscles gonflés,
Ces poses de lutteurs affamés de carnage
Que vous conserviez, même à cette heure où tout nage
Dans la vive lumière et l’atmosphère en feu,
Laissaient voir qu’autrefois, sous ce ciel vaste et bleu,
Vous aviez dû combattre, ô géants centenaires !
Au milieu des Titans vaincus par les tonnerres.
Et vous, rochers sans fin, suspendus et croulants,
Sur qui l’oiseau sautille, et qui, depuis mille ans,
Gardez, sans être las, vos effroyables poses,
La mousse et le lichen et les bruyères roses
Ont beau vivre sur vous comme un jardin en fleur,
Ne devine-t-on pas dans quelle âpre douleur
Un volcan souterrain, contre le jour qu’il brave,
Jadis vous a vomis avec un flot de lave !
Les sauvages buissons de mûres diaprés,
Aux rayons du soleil montraient leurs fruits pourprés.
A peine si parfois, parmi les branches hautes,
Un léger mouvement me révélait des hôtes ;
Et pourtant, si ma main, écartant leur fouillis,
Eût fait entrer le jour dans ces vivants taillis,
J’aurais vu s’y tapir dans les ombres fumeuses
L’épouvantable essaim des bêtes venimeuses !
Or, je disais devant ce spectacle divin :
Poëte, voile-toi pour le vulgaire vain !
Qu’il ne puisse à ta Muse enlever sa ceinture,
Et souris-leur, pareil à la grande Nature !
Sous ta sérénité cache aussi ton secret !
Réponds, ai-je tenu ma parole, ô forêt ?
Et n’ai-je pas rendu mon âme et mon visage
Silencieux et doux comme un beau paysage ?
Recueil : Le sang de la coupe
Comment by chantal — 5 mars 2009 @ 11:02
Merci Chantal pour cette très jolie promenade avec tout son historique.
Je me réjouis de la prochaine fois pour le goûter. Je n’osais rien dire mais aujourd’hui, j’avais un petit creux…
Le poème est magnifique.
Bises
Comment by Denise — 5 mars 2009 @ 15:03
Ah! tu as eu raison de prévoir l’écharpe Denise. Les nuages ont tendance à se jouer du soleil ! Pas question d’attraper une mauvaise fièvre !
Grâce à Lali, quel bonheur de partager avec vous encore une fois, un peu de cette forêt foisonnante de curiosités !
Un bon moment d’évasion pour vous les petits amis, j’en suis heureuse. De tout coeur, merci à vous !
Il nous faut attendre un peu l’ami Rezef… car il a cru apercevoir une girafe… bizarre ! Décidément, cette forêt n’arrête pas de nous surprendre !
Comment by chantal — 5 mars 2009 @ 19:31
Ça n’a rien à voir mais ce n’est pas moi qui amènerais ma collection de feuilles d’arbres à Fontainebleau… si par malheur elles tombent… avec tout le désordre qu’il y a par terre. Mais Chantal, personne ne passe l’aspirateur chez vous ou quoi ?… Il me semble qu’il y a du laisser-aller en France…
Comment by Rezef — 6 mars 2009 @ 15:21
bonjour
Comment by hiba — 17 mars 2009 @ 14:28