Lali

26 juin 2008

Poèmes du pays des pralines 8

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La lectrice de Vitaly Ekleris a ouvert le livre au hasard, Sans savoir. Sans connaître les auteurs réunis dans Ici on parle flamand et français. Et ses yeux se sont arrêtés à un poème de Francis Dannemark qu’elle lit et qu’elle relit depuis des heures.

Autrement dit, l’amour

Il y a,
il y a des jours de raisons doux, de pommes d’or,
de quoi faire taire notre vielle soif.
Et l’eau qui court, torrents, rivières,
court sous la peau, enrobe nos cœurs, cale nos doigts.
Rien ne manque, rien n’est mieux,
et quand la nuit vient, elle affiche pour nous deux
un jeu complet d’étoiles..

Il y a des jours de fruits amers,
quand les pépins écrasés
nous blessent un peu la langue,
nous font former des mots moins beaux.

Il y a des jours de court paille
où trois fois l’on tire la plus court.
Les enfants sont un peu trop loin
pour qu’on entende leurs rires
et le chien qui murmure des rêves moroses
semble ne plus nous reconnaître.

Il y a des jours où tu m’aimes,
des jours où tu m’aimes bien.
Ainsi nous avançons, nous souvenant
et oubliant, marée haute, marée plate,
que le bonheur est un mélange

et que jamais il ne ressemble
ni tout à fait à ce que nous croyons
ni à lui-même, ni à lui-même.

Un commentaire »

  1. Très beau poème qui décrit bien que les jours se suivent mais ne sont jamais tout à fait les mêmes…

    Commentaire by Denise — 27 juin 2008 @ 9:40

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