Loin de l’ordinateur tentateur
On prévoit de la pluie jusqu’à mardi, ou du moins un ciel incertain, fait de passages nuageux et de rares percées de soleil. Mais l’écrivain de Dennis Culver, occupé par le chapitre à finir, par ce chapitre qui se dérobait sous ses doigts et qui, enfin, se laisse découvrir, n’a rien perçu de cette information transmise par la radio en sourdine. Il écrit. Les mots défilent. Sa bonne vieille machine à écrire électrique ressortie, loin de son ordinateur tentateur, puisqu’il est souvent tenté par la lecture de courriels ou par la navigation ici et là pour contrer au manque d’inspiration, il a retrouvé ce qui lui manquait : le contact avec la feuille de papier. Et depuis les retrouvailles, tout coule de source. Et il peut tomber des cordes, il n’en verra rien tant il est dans ce moment de l’écriture retrouvée.