Lettres à MD 21
Voilà, ça fait dix ans que Duras est morte. Ça va mieux, si j’ose dire. Ça y est. J’ai passé un cap que l’on appelle le deuil. J’ai appris à vivre seul. Il m’a fallu tout ce temps.
Avant, je ne pouvais même pas prononcer son nom. J’avais comme une sorte de honte aussi à être désigné comme le type de Duras. Il n’y avait aucune histoire privée : elle a tout raconté dans ses livres.
(extrait d’un entretien accordé à Danielle Laurin par Yann Andréa, in Lettres in Marguerite Duras)
*toile d’Istvan Nagy
