Les vers de Sophia 19
Il suffit parfois d’un poème, d’un seul pour que tout à nous se révèle, de ce qu’on savait ou pressentait. Il suffit parfois d’un poème dans la nuit pour que les mots nous portent plus loin que nous. Il suffit parfois d’un poème de Sophia de Mello Breyner. Que la lectrice de Peter Sophios a déposé ici.
Me voici
Déshabillée de tous mes manteaux
Loin des devins des magiciens et des dieux
Pour rester seule face au silence
Face au silence et à la splendeur de ton visage
Mais tu es l’absent parmi les absents
Ni mon épaule ne me soutient ni ta main ne me touche
Mon cœur descend les escaliers du temps que tu n’habites point
Et la rencontre avec toi
Ce sont des plaines et des plaines de silence
Sombre est la nuit
Sombre et transparente
Ton visage est au-delà du temps opaque
Et je n’habite pas les jardins de ton silence
Car tu es l’absent parmi les absents

Sophia déshabille toujours l’âme de ses lectrices…
Commentaire by Guess Who — 18 juin 2008 @ 4:57
Magnifique, ce poème me parle beaucoup!
Commentaire by Cat — 18 juin 2008 @ 6:24
Tout simplement splendide !
Commentaire by Denise — 18 juin 2008 @ 9:37