Les vers de Francis 3
Ne me console pas. Cela est inutile.
Si mes rêves qui étaient ma seule fortune
quittent mon seuil obscur où s’accroupit la brume
je saurai me résoudre et saurai ne rien dire.
Un jour, tout simplement (ne me console pas!)
devant ma porte ensoleillée je m’étendrai.
On dira aux enfants qu’il faut parler plus bas.
Et, délaissé de ma tristesse, je mourrai.
Francis Jammes, Clairières dans le ciel
*choix de la lectrice d’Oleg Gizhy

C’est beau. Ces mots qui glissent doucement comme une symphonie qui s’achève, et que l’on hésite, écoutant le silence avant d’applaudir les musiciens.
Commentaire by LOU — 2 décembre 2014 @ 16:30