Les vers de Fouad 1
Chacun des recueils a tenté la lectrice peinte par Yevgeniy Demakov. Pour une raison ou pour une autre. Le titre. La couverture. Un poème en particulier. Jusqu’à ce qu’elle ouvre La cabane du soufi du poète Fouad Rifka, né en Syrie et ayant vécu la majorité de sa vie à Beyrouth et qu’elle y trouve ces vers :
Le poète
Rencontrer le départ,
Habiter l’horizon,
Déchiffrer les langues étrangères
Sur les lèvres qui meurent et demeurent.
Éclairer le chemin,
Intercepter l’avenir
Et de la profondeur de son étoile
Offrir aux distances une fleur et une bien-aimée
Venir avec les saisons,
Vivre dans le sommeil des rochers où tu chantes,
Prier :
Tel est ton pays, tel tu es
Ô poète aux rites étranges.

La toile est magnifique, on dirait une photo et le poème est de toute beauté.
Commentaire by Denise — 5 avril 2012 @ 15:05