Lali

24 février 2010

Les mots venus de Roumanie 5

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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La lectrice peinte par Philippe Schulte est allée au hasard, sans ordre. Elle voulait non pas choisir un poème dans le recueil de Tudor Arghezi, mais qu’un poème la choisisse. Et ça a été celui-ci :

Le tendre pas

La solitude en moi, toujours ensemble,
Avons partout fait bonne compagnie;
Ainsi mon âme à la lune ressemble,
Qui se levant fait glacer toute vie.

Le mouvement alentour ralentit;
La ville et ses ruelles diminuent
Et tous les gens qui passent vers midi
Ont des pensées, des phrases inconnues.

À qui conter cette étrange blessure?
Qui écouterait l’âme, sans un mot,
Debout, un doit passé dans la ceinture,
Sans exiger que je parle plus haut?

Tu comprenais d’un geste. Le trésor
Était là, dans ton œil qui me regarde
Et ton esprit connaissait sans effort
Les cieux voûtés qui m’avaient sous leur garde.

Mais quand le doute, épiant, effleurait
La porte vers le rêve entrebâillée,
J’entendais un soulier sur le parquet…
Et la savais pour le doute fermée.

3 Comments »

  1. Très touchée par ce poème..

    Commentaire by Chantal — 25 février 2010 @ 4:49

  2. Poème émouvant et tellement beau…

    Commentaire by Denise — 25 février 2010 @ 14:32

  3. J’ai toujurs aimé la grande poésie et celle-là, 20 lignes… woawwww!!!!

    Commentaire by L'Autre Fou — 25 février 2010 @ 22:16

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