Les étreintes 5
Guillaume Apollinaire
Le ciel et les oiseaux venaient se reposer
Doucement comme en rêve à la cime des saules
Les vignes d’or traçaient leurs lignes monotones
Sur les pentes de glaise aux murets effacés
Des odeurs de terreau sombres et de fumée
Mûrissaient longuement abandonnant leurs traînes
Aux mains des églantiers aux lèvres de fontaines
Où viendraient rajeunir une ombre bien aimée.
Gérard Bocholier, Les étreintes invisibles
*choix de la lectrice d’Eleanor Martin