Le premier amour
Dès le début, j’aurais dû me dire que le roman ne tiendrait pas la route, que tout ça allait s’effondrer comme un château de cartes. Mais j’ai pensé que je me trompais peut-être, que Le premier amour avait été tant apprécié par lecteurs et critiques, notamment par Éliette Abécassis du Figaro littéraire, que je ne pouvais pas juger l’objet au bout de cinquante pages.
J’ai donc lu le livre de la première à la dernière ligne. Même si j’ai été souvent agacée par le côté midinette et fleur bleue de cette héroïne de mon âge qui plaque tout le jour de ses 25 ans de mariage pour répondre à une petite annonce qui ne lui est peut-être même pas adressée. Une petite annonce qui va la pousser jusqu’en Italie pour retrouver l’amour de ses 17 ans.
Prière d’ajouter à ce qui précède l’incompréhension de ses filles, un arrêt pour saluer sa sœur trisomique et pour finir le plat la rencontre avec celle qui a écrit la petite annonce : la propre femme de celui qu’elle aimait quand elle avait 17 ans. C’est que celui-ci n’est plus lui-même et qu’elle ne sait plus quoi faire pour le rendre à la vie.
Si tout ça n’est pas du mélo digne de certaines émissions de télé présentées l’après-midi, je ne sais pas ce que c’est… D’autant plus que tout ça ne rime à rien, l’auteure laissant tomber ses lecteurs comme de vieilles chaussettes en leur proposant une fin des plus bâclées. Et de plus, sans intérêt.
Bref, je me suis fait avoir. Heureusement que j’avais emprunté le livre à la bibliothèque et que je ne l’avais pas acheté. C’est le seul bon côté de ce Premier amour insipide.
