Le fauteuil vide
La lectrice est absente. Pas juste parce qu’elle se balade, pas seulement parce qu’elle profite de la caresse du soleil sur son épaule nue, ni parce que les bancs de tous les parcs sont des invitations auxquelles elle s’abandonne.
La lectrice de Virginia Dauth est absente parce que dans ce monde où elle est désormais entrée, les livres n’ont plus l’importance qu’ils avaient. Ils se résument désormais à une phrase laissée entre les pages d’un cahier abandonné, une phrase venue du cœur, une phrase qui n’est pas d’elle et qui gomme toutes celles qu’elle aurait pu écrire ce soir. Le silence ne se souvenait pas d’une absence si grande.
La lectrice est absente, parce que, peut-être, dans les bras et les mots de l’auteur, qu’elle attendait depuis toujours.
Cette petite phrase est très belle et parfois, il suffit d’une phrase, de quelques mots pour que les projets prennent une toute autre direction.
Comment by Denise Rossetti — 20 août 2007 @ 10:05