Le débat
Quand le débat est rapidement devenu un combat où il fallait que quelqu’un gagne, j’ai baissé les bras. Je me suis tue. Je n’allais pas me battre pour une virgule ou pour un mot. Je n’allais pas parler plus fort, exposer avec forces détails des raisons ou des exemples, pour prouver que je devais porter la couronne du vainqueur. Je les ai regardés. Il me semble qu’il y avait des théories et des explications dans l’air, mais je n’entendais plus rien. La lutte me semblait si futile, voire inutile. Et ils étaient déjà suffisamment nombreux sans que je n’ajoute mon grain de sel pour prolonger le débat du moment.
Non, je n’entendais plus rien. Mon esprit était ailleurs. La journée se terminait. J’allais bientôt partir et les laisser désigner un gagnant sans moi. Un pays de livres et de paix m’attendait.
*illustration d’Eva Vasquez

Proverbe de Goethe pour un peu de baume au coeur : « Si je suis un sot, on me tolère ; si j’ai raison, on m’injurie. »
Commentaire by Lautreje — 18 avril 2010 @ 3:59
Oui, Lali… laisse les parler, débattre et tu as bien fait de rejoindre le royaume des livres! Eux se font discrets et sont reposants…
Commentaire by Denise — 18 avril 2010 @ 9:06