L’âge de la parole 5
Peu de poètes possèdent la puissance évocatrice de Roland Giguère. Et c’est probablement la raison pour laquelle la lectrice peinte par Mattie Lietz n’a pu qu’aller de poème en poème, avide. Jusqu’à ce qu’elle trouve celui-ci :
Un amour au long cours
Femme de toujours
nue dans les champs du désir
femme des premiers gestes d’amour
dans un lit anonyme
une nuit blanche sous la lune neuve
femme que je hante et abreuve
femme de toutes mes heures
j’écris ton nom en lettres capitales
au fronton de mes demeures.