La question
La question ne l’a pas quittée depuis quelques semaines. Et alors que la voilà assise sur un banc, comme un des personnages du film Paris, je t’aime, elle lui revient, insidieuse, malgré le livre dont elle tourne les pages. Et elle n’est plus sur ce banc, mais sur tous ces bancs sur lesquels elle s’est assise. À Londres, à Paris, à Philadelphie, à Bruxelles ou ailleurs. Bancs sur lesquels elle était assise seule dans ces villes où elle était seule.
Dans le film, le personnage parlait de ce bonheur d’une ville qu’on découvre, qui nous exalte et nous fait vibrer. Assise sur un banc du Luxembourg, elle racontait le bonheur d’être à Paris, le plaisir de chaque rue et tout ce qui la charmait. De ce bonheur auquel se rattachait cette tristesse de n’avoir personne à côté de soi à qui dire « Comme c’est beau! »
Ceux qui avaient vu le film avec elle avaient remarqué ses yeux pleins d’eau. Ils avaient bien compris à quel point ce passage avait touché celle qui s’essuyait les yeux.
« Ça va aller, ne vous inquiétez pas. Je suis habituée maintenant. Ça a toujours été comme ça. Ça sera toujours comme ça. »
Mais la question est restée là.
Comment ce serait de dire « Comme c’est beau! » à quelqu’un en marchant dans Paris avec lui?
*sur une toile de Mikhail Nesterov

…ce serait merveilleux…
Commentaire by Denise — 3 décembre 2008 @ 7:22
Cette jolie princesse m’émeut.
Commentaire by Morena — 3 décembre 2008 @ 15:53
Bien sûr ! Mais Paris est une ville à qui l’on peut faire des déclarations : « Paris, je t’aime ! » Il répond toujours en soufflant une petite bise ! En vous tendant ses arches comme des bras et en vous fixant un prochain rendez-vous pour vous faire découvrir ce qu’il n’a pas encore dit.
Commentaire by Reine — 3 décembre 2008 @ 16:02
Emouvants et délicieux sont vos mots Lali et Reine…
Cette lectrice ne le sait pas encore… mais elle ne sera plus jamais seule pour visiter Paris…
Commentaire by chantal — 4 décembre 2008 @ 14:23