La mort de Marcel
Il y a dans Marcel de l’écrivain belge Erwin Mortier, qui écrit en néerlandais bien qu’il parle et écrive le français — ce qui lui a permis d’apprécier la traduction qu’a faite Marie Hooghe de son roman et pour laquelle elle a obtenu le prix Amédée Pichot —, quelque chose du Chagrin des Belges d’Hugo Claus. Probablement parce qu’y est traité le déchirement des personnages avec pour tout témoin un enfant qui ne comprend pas.
Comment, en effet, pourrait-il comprendre ces sentiments qui ne sont pas les siens, l’attachement de sa grand-mère à ses morts, cette guerre dont son oncle Marcel n’est jamais revenu et sur lequel semble porter le poids d’un lourd secret?
Dans ce village de Flandre où il est élevé par ses grands-parents, alors que le spectre de la dernière guerre plane encore alors que nous sommes au début des années 70, le jeune garçon écoute, regarde, retient. Il finira bien par dénouer les fils entourant le choix de Marcel et à lui seul, par un geste symbolique, fermera la parenthèse, ce que nul ne semble être en mesure de faire. Parce qu’il faut un cœur d’enfant pour le faire.
Un très beau roman d’atmosphère que celui d’Erwin Mortier, avec lequel vous pouvez faire connaissance en visitant ses pages, si vous lisez le néerlandais.
Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».


c’est effectivement un très beau roman qui m’avait énormément plu, comme toi j’ai été très sensible à l’atmosphère, par contre j’ai lu son dernier roman traduit et j’ai nettement moins accroché
Commentaire by Dominique — 6 janvier 2011 @ 3:51
Marcel est mort?… Il faut que je le dise au gamin… On va être morts de rire.
Commentaire by Pépé de Cordoba — 6 janvier 2011 @ 6:39
C’est le mors de Marcel? Quel drôle de nom pour un cheval…Je l’aurais plutôt nommé : Maselle
Commentaire by Mémé Rit — 6 janvier 2011 @ 7:54